Autrefois la Tranche

Autrefois la Tranche

Invasion de poulpes sur la côte Atlantique

Invasion des poulpes en Atlantique

 

 

Dans le Finistère, le Morbihan, la Loire-Atlantique et en Vendée, une invasion de poulpes est constatée par les pêcheurs depuis le début de l’été 2021.

Les pêcheurs de crustacés ne trouvant plus trace de homards, crabes ou araignées et ont dû s’adapter en pêchant la pieuvre.

Les raisons de cette prolifération spectaculaire ne sont pas connues, mais le réchauffement des eaux pourrait en être une explication.

 

Depuis plusieurs mois, les poulpes ravagent les fonds marins de la côte Atlantique. Homards, tourteaux, coquilles Saint-Jacques, aucune espèce n'est épargnée par l'appétit vorace des céphalopodes. Un manque à gagner énorme pour les pêcheurs de l'ouest de la France car les poulpes s'introduisent dans les casiers et dévorent les prises. Une nouvelle concurrence imprévue qui bouleverse l'écosystème marin ainsi que l'économie de la pêche.

 

Des phénomènes de prolifération de poulpes ont déjà été observés et documentés dans  les années 1950-1960. Des chiffres aussi importants que ça, il n'y en avait jamais eu sur les dix dernières années.

 

Les volumes sont vingt fois supérieurs à ce que y avait l'année dernière, donc sur des tonnages qui sont proprement énormes. (Tout juste 150 kg en mai. Trois tonnes en juin, cinq tonnes en juillet, onze tonnes en août. Et déjà six tonnes en une seule semaine pour septembre)

 

 C’est très probablement les conditions hydroclimatiques favorables qui ont permis à l'espèce d'avoir un très bon succès reproducteur l'année dernière. Les espèces qui se sont reproduites ont vu plus de juvéniles arriver à l'âge adulte et étant donné que c'est une espèce à croissance très rapide, elle vit peu longtemps.

 

Généralement le poulpe vit entre une et deux années, il doit grandir très vite et donc manger beaucoup. Il a un système digestif qui est adapté pour manger une quantité de nourriture importante, principalement des coquillages et des crustacés, du homard, du tourteau, des coquilles Saint-Jacques, des vernis, des praires. C'est leur nourriture principale.

 

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette prolifération. Des femelles ayant pondu davantage, des œufs arrivés en nombre à maturité grâce à la diminution des grands prédateurs comme le thon, etc. Autre piste évoquée : le déplacement de la zone de ponte vers les côtes bretonnes. En effet, juste après leur éclosion, les poulpes se retrouvent mêlés au plancton et voyagent en surface, au gré des courants. Après quelques mois de croissance, ils descendent dans le fond et y restent quasi sédentaires jusqu’à la maturité. Pourtant, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Reste à voir si la situation se poursuit dans les prochains mois, ou si le poulpe s’en ira comme il est arrivé.

 

Comment faire pour protéger ces ressources et les entreprises de pêche ?

 

Il y a une autre nécessité et c'est une nécessité forte, c'est de pouvoir pêcher et ramener tous ces prédateurs. Les poulpes, que ce soit à la drague, au casier ou au chalut, doivent être ramenés. Ils ont une valeur commerciale et surtout, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'un poulpe à terre, c'est un poulpe qui ne mange plus les coquillages sur les gisements. Le soutien des pouvoirs publics est attendu. Ils faut qu'ils soient alertés afin qu'il y ait plus de souplesse sur la réglementation. 

 

 

Une solution : le mettre dans son assiette. Les poulpes pêchés partent actuellement en majorité sur les marchés portugais et espagnols très demandeurs, mais si l’animal poursuit ses dégâts il pourrait bien se retrouver sur nos tables pour noël car les prix du poulpe sont abordables alors que ceux des homards vont très certainement augmenter pour la période des fêtes. Le bonheur de certains pêcheurs fait le malheur des autres.

 

Si la situation est préoccupante, elle est économiquement très rentable. Car à la criée, le poulpe se vend environ 7 euros le kilo. Les consommateurs français ne raffolent pas de la pieuvre, mais les mareyeurs ont trouvé leur clientèle à l’étranger. "On le vend en Espagne, au Portugal et un petit peu en Italie. C’est une bonne manne et pour nous et pour les pêcheurs. On en fait entre 15 et 20 tonnes sur l’ensemble des ports", décrit l’un d’eux. 

 

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Recette de poulpe à la provençale :

 

Ingrédients

  • 1 poulpe d’environ 1 kg
  • 2 gousses d’ail
  • 1/2 bouquet de persil
  • 1 cuillère à café de safran
  • 2 poivrons rouges Ramiro (poivrons longs et doux, a défaut poivrons rouges normaux)
  • 1 grosse tomate type Marmande
  • 5 cl d’huile d’olive
  • Sel, poivre noir du moulin

 

Préparation

  1. Faites cuire les poulpes 20 min dans un court-bouillon.
  2. Faites revenir la tomate coupée en petits dés, les poivrons émincés et l’ail haché dans l’huile d’olive pendant 10 min. Ajoutez le poulpe coupé en petits morceaux, le persil effeuillé, et le safran, salez, poivrez et laissez cuire 10 min à feu moyen.
  3. Servir avec des pâtes linguines ou des spaghettis

 

Sources diverses internet

Rédaction Jean-Pierre Bouchet ALT  11-2021



13/11/2021
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