Les araignées de nos jardins
Les araignées de nos jardins
A l’exception de la Veuve noire méditerranéenne (Latrodectus tredecimguttatus), les araignées ne sont pas dangereuses chez nous. Au jardin, ce sont de précieux auxiliaires qui capturent, notamment, des pucerons. Surmontez votre éventuelle peur ou répugnance. En voici quelques-unes des espèces les plus courantes que vous pouvez croiser dans votre jardin.
L’épeire diadème (Araneus diadematus)
Épeire diadème, araignée de jardin
Comment la reconnaître ? De quelques millimètres à 2 ou 3 cm de long, quatre paires de pattes sur la partie avant. Et une petite paire de crochets visible en avant de la bouche (si on s’approche très près).
Mode de vie : elle tisse des toiles verticales dans lesquelles viennent s’emplafonner des insectes volants (ou votre nez si vous ne faites pas attention). L’hiver, elle se met en recherche de tiges creuses ou se cache sous de la mousse.
Il existe beaucoup d’espèces d’épeires. En voici quelques autres :
Epeire fasciée Épeire carrée ou à quatre points
Theridion sisyphium
Theradion sisyphium araignée de jardin
Comment la reconnaître ? Son corps mesure de 3 à 4 mm (les pattes comptent pour du beurre), l’abdomen est noir et globuleux. On peut y distinguer une bande longitudinale plus claire. Le mâle est plus petit que la femelle. Mode de vie : Les toiles sont assez grandes, tissées dans les herbes hautes et les buissons. Cette araignée a l’habitude de se faire un refuge en haut de la toile, sa petite maison est cachée par des feuilles des déchets en tout genre.
Micrommata virescens ou araignée verte
Comment le reconnaître ? C’est très facile, car le mâle et la femelle sont vert pomme ! Les bébés sont jaune pâle ou un peu brunâtres et deviennent verts en grandissant. Dimensions : autour de 1 cm.
Mode de vie : sa couleur fait de cette araignée au jardin une spécialiste du camouflage ! Elle chasse dans les herbes et n’a pas besoin de toile pour piéger ses proies.
Thomisus onustus ou araignée crabe
Comment la reconnaître ? Elle ressemble à un bébé crabe d’où son surnom d’araignée crabe. Les mâles sont à la fois jaunes, verts, bruns. Ils sont incapables de changer de couleur ce qui n’est pas le cas de Madame. En effet, la femelle adapte sa couleur en fonction de la plante sur laquelle elle s’installe pour attendre ses proies.
Mode de vie : les abeilles, les syrphes, les papillons, tous les coléoptères figurent à leur menu. Ces
araignées s’installent sur une fleur et attendent leur festin, parfois deux à trois fois plus gros qu’elles.
Argiope frelon (Argiope bruennichi)
Comment la reconnaître ? On reconnait l’argiope frelon (on l’appelle aussi l’épeire fasciée ou l’argiope rayée) à ses couleurs très caractéristiques : jaune et noir comme l’habit des frères Dalton.
Mode de vie : ces araignées tissent leur toile dans les friches, les hautes herbes, à la limite des bois. Elles sont friandes de mouches, d’abeilles et de sauterelles (son péché mignon !).
Pisaure admirable (Pisaura mirabilis)
Cette araignée ne tisse pas de toile pour capturer ses proies mais se nourrit en les chassant dans les herbes basses. On la voit souvent immobile sur une feuille au soleil, les deux premières paires de pattes (P1 et P2) étendues accolées vers l’avant.
DESCRIPTION :
Taille : C’est une araignée assez grosse, le corps mesure 10 à 16 mm.
Forme, allure : Les mâles sont un peu plus petits que les femelles (10 à 12 mm contre 11 à 15 mm sans les pattes), ce qui est fréquent chez les araignées, ils ont en proportion les pattes plus longues. La coloration générale est soit grisâtre soit brunâtre, avec une ligne claire au centre d’une bande foncée sur le prosome (cephalothorax), qui se prolonge d’ailleurs parfois sur l’opisthosome (abdomen). La coloration de l’abdomen présente parfois des motifs en forme de chevrons plus ou moins contrastés. L’abdomen est allongé, et s’amincit vers l’arrière, ce qui donne à cette araignée une allure générale svelte et allongée.
On trouve les pisaures admirables du mois d’avril à la fin de l’été.
Araignée sauteuse : Salticus scenicus, dite Saltique arlequin !
Ce sont des araignées diurnes, plutôt de petite taille. La longueur de leur corps varie entre 1 et 25 mm. Les pattes sont en général courtes et fortes, les antérieures parfois renflées. Les yeux sont adaptés à la chasse à vue et sont au nombre de huit.
Grande tégénaire :
Commune aussi dans nos maisons
Impressionnante par sa taille et sa vitesse de fuite, la tégénaire noire est un animal mal aimé voire répugné. La seule vision d'une tégénaire avec ses longues pattes poilues est synonyme d'horreur. En automne, les tégénaires entrent dans nos habitations car c'est la pleine saison de reproduction de l'espèce. Les mâles en maraude cherchent une femelle pour s'accoupler. Et pourtant... la tégénaire est inoffensive : elle ne pique pas, n'attaque pas l'Homme et reste un animal très craintif. Mieux encore, elle débarrasse les petits insectes de la maison en les capturant dans sa toile.
Les habitats d'origine de la tégénaire noire sont les entrées de grottes, les souterrains, les cavernes. La tégénaire noire vit également dans les forêts sèches, dans les coins humides, sous les rochers, les troncs au sol... Elle se rencontre souvent en automne dans les maisons dans les chambres où elle ne fait souvent que passer car il fait souvent bien trop chaud et bien trop sec dans nos habitations. Parfois elle tombe dans la baignoire de la salle de bain et souvent elle ne peut malheureusement pas remonter en raison des parois glissantes. Dans ce cas, inutile de lui donner des coups de balai ! Il suffit de la faire rentrer dans une petite boîte en la poussant doucement par derrière et de délicatement la mettre dehors. La tégénaire noire peut aussi se trouver dans les garages, les caves, les greniers et à l'extérieur dans les coins de mur, sous les avant-toits et sur les murs de pierres.
Généralités :
Qu’est-ce qu’une araignée ? Les araignées (ainsi que les scorpions, les opilions – ou ‘faucheurs’ – et les acariens) sont des arachnides, une classe d’arthropodes terrestres ou aquatiques distincte de celle des insectes.
- Le corps des araignées se compose de deux parties. La partie avant s’appelle le céphalothorax et regroupe tête et thorax. Y sont regroupés la bouche, les chélicères, les pédipalpes, les 4 paires de pattes articulées et les 6 ou 8 petits yeux (selon l’espèce) qui voient (souvent) mal ainsi que le système nerveux.
- Les chélicères, ce sont deux crochets verticaux situés de chaque côté de la bouche et qui remplissent de nombreuses fonctions pour les araignées : inoculer le venin pour les espèces venimeuses, mordre, traîner une proie, transporter des œufs voire cracher de la soie (famille des Scytodidés ,les 'araignées cracheuses' qui peuvent projeter des boules de soie gluante et venimeuse à plus de 100 km/h !).
- Quant aux pédipalpes, c’est une paire de ‘mini-pattes’ situées à l’avant du corps (même si leur taille dépasse parfois la taille de leurs pattes comme chez les redoutables solifuges des régions tropicales). De taille variable selon l’espèce, ils se situent entre les chélicères et la première paire de pattes avant. Ce sont des organes sensoriels multifonctions chez les araignées qui les utilisent pour goûter, toucher, saisir des choses voire mastiquer (d’où leur nom de ‘pattes mâchoires’ car ils sont l’équivalent arachnéen des mandibules des insectes). Fait unique dans le règne animal, ils servent aussi d’organe reproducteur pour les mâles, que l’on reconnaît facilement à leurs ‘gants de boxe’, les pédipalpes des messieurs se terminant par un bulbe.
- La partie arrière s’appelle l’abdomen. Souvent proéminent, il est essentiel pour les araignées puisqu’il est le siège de leurs organes vitaux (poumons, cœur,…), qu’il leur sert à respirer (‘par là où elles pètent !’ comme nous le signale Ghislain) et produire de la toile grâce à leurs glandes filaires dites ‘sérigènes’. Toutes les araignées n’utilisent cependant pas leurs glandes filaires pour faire des toiles, certaines les utilisent pour voler, d'autres comme filin de sécurité ou d'autres encore seulement pour emballer leurs oeufs.
1 : pédipalpe ; 2 : trichobothrie ; 3 : carapace du prosoma ; 4 : opisthosoma ; 5 : yeux.
Articles des pattes. 6 : hanche ou coxa ; 7 : trochanter ; 8 : fémur ; 9 : patella ; 10 : tibia ; 11 : métatarse ou basitarse ; 12 : tarse ; 13 : griffes ; 14 : chélicère.
Publication ALT - JPB - 9-2024
Sources : Wikipédia; anigaïdo.com; LPO...
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