Autrefois la Tranche

Autrefois la Tranche

L'évolution du quartier du phare

Évolution du quartier du phare

 

Autrefois quasi désert, à l’exception du phare et de l’ancien corps de garde, vestiges d’une ancienne redoute avec batterie de canons pour la défense de l’entrée du Pertuis Breton, ce quartier a fortement évolué dans le temps.

 

190x-Les génerelles

 

 

Il était principalement composé de dunes plantées d’oyats et de vignes. Elles sentaient bon l’immortelle des dunes et la délicate odeur de l’œillet maritime. Y poussaient aussi le chardon bleu et le liseron. La plantation des pins vers 1840 a permis de contenir les dunes dont le sable transporté par le vent envahissait les cultures, prenant la relève des maigres chênes verts déformés par les vents.

 

Les 29 et 30 juin 1798, un évènement d’importance pour les Tranchais a eu lieu à la Pointe du Grouin du Cou. Il s’agit de la bataille navale du navire français « La Seine » contre les Anglais (voir l’article du combat du navire « La Seine » dans ce blog):  Combat du navire "La Seine"

 

 

La construction d’un phare en 1867, lui-même successeur d’autres phares et fanaux (voir l’article de ce blog : Les phares du Grouin du Cou , a donné un peu d’animation à ce lieu très désert seulement fréquenté par les cultivateurs pour les vignes et le ramassage du sart et les pêcheurs possesseurs des écluses à poissons qui bordaient la côte.

 

Ancien phare

 

Phare de 1867

 

Un camp militaire s’est établi à proximité du phare. L'occupation du phare a servi de poste de surveillance côtière pendant la guerre de 14. Le camp existe toujours mais transformé en camp de vacances. (voir : Les colonies de vacances de La Tranche )

 

Le chemin rural n° 25 a remplacé le chemin de sable qui menait du bourg au phare pour le transport du combustible nécessaire à l’alimentation du phare et le ravitaillement des gardiens.

 

Pendant la seconde guerre mondiale, des visiteurs non désirés se sont établis sur le littoral construisant un chapelet de drôles de villas pas très esthétiques pour soi-disant assurer la défense côtière... et ont fait sauter le phare lors de leur départ en juillet 1944.

 

1944-Phare détruit par les Allemands

 

 

Reconstruit en 1953, des commerces se sont établis aux alentours pour les visiteurs et estivants. Des maisons se sont construites principalement le long de la route du phare.

 

1955-Nouveau phare

 

Phare actuel dans son environnement

 

Les vignes ont été peu à peu occupées par des caravanes; le camping sauvage et d’autres constructions moins avenantes ont amené ce que l’on a appelé « le mitage des côtes» et obligé les propriétaires et la commune à rechercher des solutions plus esthétiques.

 

Camping sauvage 1960

Camping Sauvage

 

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Quelques viticulteurs maintenaient encore leurs vignes, ici Joseph Touvron.

 

 

Des tentatives de remembrement ayant échoué, suite à la difficulté liée aux morcellements, une association l’AFU (Association Foncière Urbaine) du phare fut créée le 29/11/1979.

 

Elle avait pour objectif de remembrer et de viabiliser un périmètre de parcelles allant, en longueur du camping municipal à la Forêt de Longeville (zone du phare comprise) et en largeur, du trait de côte, à la route de la Terrière. Ce périmètre, défini par la préfecture, en a fait, à l'époque, la plus grande A.F.U. de France (+ de 1100 parcelles). Des règlements très stricts furent établis pour protéger la forêt et les dunes ( exemple : interdiction de construire à moins de 300 m du trait de côte).

 

De nombreuses routes ainsi que des réseaux pour la viabilisation des parcelles ont été créés (égouts, distribution d'eau potable, distribution d'électricité et de téléphone). Des stations de relevage des égouts ont été nécessaires compte tenu de l'altitude quasiment nulle des terrains.

 

Ce projet, par son importance et son étendue, a profondément modifié le paysage tranchais (nombreuses constructions, nouveaux quartiers, nouveaux accès à la plage, ...).

 

Les très nombreux petits propriétaires durent accepter des changements de lieu de leur parcelle. Ils durent céder une partie de la surface de leur bien pour établir les routes. Ils durent mettre la main à la poche pour financer la viabilisation. Certains propriétaires, ne pouvant pas financer, virent leur propriété mise en périphérie de l'A.F.U. Les plus petites parcelles furent regroupées en un parc résidentiel dédié au camping (à l'époque). Cet important travail mit de nombreuses années à aboutir.

 

L'A.F.U. se retrouva donc à gérer 29 hectares de forêts, 1,7 km de littoral  (dunes) et de nombreux accès de plage. Cette gestion, confiée à un conseil d'administration élu, a été rendue possible via une contribution financière des propriétaires (nouveaux et anciens). La réserve financière permit un embellissement et un entretien efficace de ce territoire. Plus tard, les routes, le tout-à-l'égout, l'éclairage et dernièrement la plaine de jeux du Fond du Mourat furent repris par la commune.

 

L’ensemble des objectifs de l’AFU entre temps transformée en AFU A (pour Autorisée) étant atteint, l’AFUA fut dissoute en 2019 et sa gestion reprise par la commune.

De très nombreuses maisons se sont construites entre le village et le phare englobant même celui-ci.

 

Cet ensemble est devenu aujourd’hui un quartier résidentiel.

 

IMG_2663

 

La tranche quartier du phare

 

Quartier du phare 1

 

La Tranche (26)

 

 

Rédaction Jean-Pierre Bouchet, Dominique Gonnot, Claude Rousseau   7-2020



15/08/2020
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