Les insectes parasites du jardin : (suite)
Cet article est la suite du document paru précédemment :
Les parasites nuisibles du jardin-Partie 1
Chrysomèles:
Il existe plusieurs espèces de chrysomèles:
- Crysomèle rayée du concombre - Striped cucumber beetle - Acalymma vittatum
Petit coléoptère originaire d’Amérique centrale, il est devenu, au cours des années 60, le principal ravageur du maïs en Amérique du Nord. Signalés en Europe centrale en 1992, en France en 2002, les foyers se développent sur ce continent. Ce petit coléoptère nous a surtout valu l’implantation d’OGM en France et l’emploi de pesticides très toxiques, au grand dam des apiculteurs.
- La chrysomèle du romarin :
Élytres verts rayés de violet.
Sur la photo, c’est la chrysomèle que vous rencontrerez le plus souvent au jardin.
Dégâts de la chrysomèle au jardin :
Peu de dégâts.
En cas de forte infestation, les larves dévorent le feuillage.
Chrysomèle de l'oseille :
L’oseille subit souvent ses assauts. Les feuilles sont percées de petits trous et si rien n’est fait elles se transforment vite en dentelles.
Il est parfois nécessaire d’arracher le pied d’oseille, de le diviser, le nettoyer et le replanter dans une autre partie du jardin.
Traitement bio des chrysomèles au jardin :
- Ramassez les adultes lors de vos déambulations dans le jardin.
- Traitement à base de pyrèthre.
- Traitement répulsif avec du purin de fougère.
Doryphore de la pomme de terre - Colorado potato beetle - Leptinotarsa decemlineata
Doryphore adulte - larve-oeufs
C’est certainement l’insecte le plus connu et le plus redouté des jardiniers. Préventions et bonnes pratiques sont indispensables.
Il est facilement reconnaissable avec ses élites rayées noir et crème.
Il mesure un centimètre de long à l’état adulte.
Sa plante hôte préférée est la pomme de terre. Ce sont surtout les larves rouge orangé qui sont les plus redoutables. Elles peuvent mettre en péril une culture de pommes de terre en quelques jours lors d’une forte infestation.
L’adulte pond des œufs sous les feuilles de la plante qui l’héberge (ils ne sont pas très reconnaissants !)
Les larves apparaissent et commencent irrémédiablement à détruire la plante en la défoliant.
Si rien n’est fait, elles passent à l’état adulte pour devenir le doryphore.
Ceux-ci passeront l’hiver dans le sol et renouvelleront la population le printemps suivant.
Traitement bio des doryphores :
- Avant tout, comme toujours au jardin bio, c’est la prévention qui prime.
- Observez bien vos plantations et détectez les premières pontes (œufs jaunes), supprimez-les.
- Déambulez dans vos cultures et ramassez les premiers doryphores qui apparaissent au printemps. Dans mon enfance ce travail nous était attribué.
- Si l’attaque (des larves rouge orangé) se déclare sévère, traitez plusieurs fois aux extraits de pyrèthre le soir ou traitez avec du « bacillus thurenciensis » 100 ml pour 20 litres d’eau en fin de journée.
Après une culture de pommes de terre, lâchez les poules si vous en avez. elles vont se faire plaisir en débusquant les intrus.
Il ne faut surtout pas laisser une infestation sévère de doryphores prospérer, car vous mettez vos futures cultures en péril et celles de vos voisins !
Criocère de l’asperge - Asparagus beetle - Crioceris asparagi
Identification
Les adultes sont noir bleuté avec trois taches de couleur crème sur chaque aile. Leurs ailes ont aussi des marges rouge vif. Ils ont une longueur de 6 mm environ.
Les larves de criocère de l'asperge sont de couleur très variable allant d'un gris translucide huileux au vert olive. Leur tête est noire et leur corps a la forme d'une limace.
Les œufs oblongs sont pondus en rangées perpendiculaires à la tige. Leur couleur va du jaune clair au brun foncé, selon leur âge.
Les adultes et les larves se nourrissent sur les turions et les tiges des asperges. Les turions sur lesquels ils se nourrissent au moment de la récolte se tordent et se déforment. La présence d'œufs sur les turions a un effet sur leur valeur commerciale. En l'absence de mesures pertinentes, si les insectes se nourrissent sur les tiges pendant leur établissement, ils produisent une défoliation prononcée.
Le criocère à douze points, une autre espèce, est moins fréquent et moins nuisible, et sa larve ne se nourrit que de petits fruits. Il est rouge avec 12 points noirs.
Biologie
Les criocères de l'asperge passent l'hiver à l'état adulte dans les résidus végétaux. On les trouve également dans le paillis d'aiguilles sous les haies de résineux.
Les criocères s'activent de nouveau au début du printemps, lorsque les cultures émergent, et ils commencent immédiatement à se nourrir et à pondre. Leurs œufs éclosent après une à deux semaines. Le maximum de l'activité des larves de première génération coïncide souvent avec l'établissement des tiges dans les plantations non parvenues à maturité.
Les larves de première génération se nourrissent pendant trois à quatre semaines avant la pupaison. Les adultes émergent à la fin juillet, et ils produisent une deuxième génération de larves qui se nourrissent dans les cultures pendant le mois d'août. La génération d'adultes qui passera l'hiver émerge au début de l'automne.
Période d’activité
L'émergence des criocères adultes coïncide généralement avec la récolte des asperges. Les larves de la première génération sont souvent actives après la récolte, pendant l'établissement du feuillage. La deuxième génération de larves émerge à la fin juillet, et elle est généralement moins nuisible.
Surveillance
Inspecter soigneusement dix groupes de dix plants dans l'ensemble du champ. Rechercher les œufs, les larves et les adultes. Les champs récemment établis et les tiges émergentes sont plus sensibles aux dommages que les plantations bien établies.
Seuils d’intervention
Œufs : 2 œufs sur 10 turions
Larves : 50 % de griffes présentant des larves ou 10 % de défoliation
Adultes: 5–10 % de plants infestés
Moyens de lutte
- En se nourrissant pendant l'établissement des tiges, les insectes peuvent épuiser la réserve de glucides de la griffe et réduire sa vigueur, ce qui se répercute sur le rendement de l'année suivante et rend les cultures plus sensibles aux organismes pathogènes transmis par le sol comme Fusarium et Phytophthora.
- Surveiller attentivement les plantations nouvelles et de deux ans. Pendant la ponte, les femelles adultes sont souvent attirées par les jeunes tiges vertes. Ces plantations sont également plus sensibles au stress produit par les insectes qui se nourrissent.
- Éviter l'utilisation répétée d'insecticides pyréthroïdes qui peuvent avoir pour effet de réduire les populations d'insectes utiles dans les cultures et permettre ainsi aux autres insectes ravageurs comme les pucerons de se multiplier jusqu'à devenir nuisibles.
Piéride du chou - Imported cabbageworm / cabbage butterfly - Pieris rapae
La Piéride du chou (Pieris brassicae) est une espèce de papillons qui se reproduit naturellement dans les feuilles de choux, pour s’en nourrir par la suite et peut provoquer de gros dégâts au potager et anéantir une récolte.
La Piéride du chou se caractérise par l’apparition d’un papillon blanc, dont la taille est d’environ 3 cm.
Il trouve refuge chez la plupart de Brassicacées, et notamment les différents types de choux, mais aussi la capucine.
On reconnait la piéride du chou par sa couleur blanche, évidemment, mais aussi par la tâche noire qui borde l’aile antérieure. On distingue les femelles par la présence de trois autres taches noires sur les ailes antérieures que les mâles n’ont pas.
Cycle de vie de la piéride du chou
La piéride du chou peut apparaître à différentes périodes de l’année, aussi bien au printemps qu’en été et à l’automne. En hiver, la piéride se met à l’abri sous forme de chrysalide.
C’est au printemps que la première vague de piérides apparaît. Les papillons se nichent sous les feuilles de choux pour y pondre leurs oeufs, qui deviennent ensuite des chenilles.
C’est alors que les premiers dégâts vont apparaître sur les choux. En effet, les chenilles se nourrissent des feuilles qu’elles affectionnent particulièrement en y faisant de grands trous.
La piéride du chou donne lieu à 3 générations de chenilles par an, les dernières apparaissant en général à l’automne.
Dégâts causés par la piéride du chou
Les dégâts sont variables et dépendent essentiellement du nombre de chenilles nichées sous les feuilles des choux.
On peut voir apparaître quelques trous qui n’auront pas beaucoup d’incidence sur la récolte.
Mais une forte invasion de piéride du chou peut anéantir la récolte de choux, c’est pourquoi il est préférable de lutter au préalable que de devoir guérir.
Lutte préventive contre la piéride du chou
Il existe de nombreux traitements bio contre la piéride du chou qui permettent d’éviter toute utilisation de produits nocifs pour l’environnement et pour les cultures du choux.
La première réaction est souvent de poser un filet de protection contre la piéride du chou.
Cette solution est efficace lorsqu’on est certain qu’il n’y ait aucune chenille dans la terre car, avec ou sans filet, elle aura tout le loisir de se développer.
Plantes répulsives contre la piéride :
Il existe un grand nombre de plantes comme l’absinthe, la mélisse, la menthe, les cosmos, la sauge, la tomate ou encore le thym.
C’est aussi le meilleur moyen de varier les cultures pour une meilleure biodiversité au jardin et au potager.
Comme pour les pucerons, les capucines attirent les piérides qui, pendant ce temps, ne vont pas sur les choux !
Traitements curatif contre la piéride
La première chose à faire c’est d’écraser les œufs avec une lame de couteau. Ce travail peut être long si l’attaque est importante mais elle garantie de manger des choux totalement sains.
Lorsque les piérides ont envahies vos choux, il ne reste plus qu’à pratiquer des pulvérisations à base de Bacillus thuringiensis, insecticide que l’on trouve dans toutes les jardineries.
Il convient alors de pulvériser le produit à 20 cm des plantes environ et de renouveler l’opération si besoin quelques jours plus tard.
Parmi les traitement naturels à essayer, nous vous recommandons la décoction de camomille, tanaisie, d’absinthe et de verveine.
L’huile essentielle de cryptoméria (Cryptomeria japonica) agit efficacement contre la piéride du chou.
Il est important de bien respecter les doses.
Taupin / Ver fil de fer - Wireworm / Click beetle – Elateridae
Le taupin est un petit insecte qui peut causer beaucoup de dégâts au jardin et au potager. C’est surtout sa larve qui est la plus problématique. En fonction de sa population, elle est en effet capable de réduire à néant vos cultures.
Apprenez à le (re)connaître :
Embranchement : Invertébrés
Classe : Insectes
Ordre : Coléoptères
Famille : Élatérides
Le taupin adulte présente une silhouette allongée, un peu comme une amande. Sa taille peut varier entre 1 et 1,5 cm. Il est doté d’une carapace rigide, allant du noir au brun selon l’espèce et possède la particularité de se remettre sur ses pattes en se projetant en l’air lorsqu’il est sur le dos.
Les larves sont très facilement identifiables :
- un corps fin et long (en moyenne 2,5 cm) ;
- une couleur jaune‑orange ;
- une peau coriace, qui lui a valu le surnom de « ver fil de fer».
L’évolution du taupin se déroule selon un cycle de 4 à 6 ans. L’état larvaire représente la grande majorité de la vie du taupin. En effet, ses larves peuvent vivre jusqu’à 5 ans sous terre. Elles colonisent les terrains humides et frais.
Selon la période de l’année, leur activité n’est pas la même :
- En hiver et lors des étés secs, elles se réfugient en profondeur.
- Leur période d’activité s’étale du printemps jusqu’à l’automne. À ce moment‑là, elles vivent dans la couche superficielle du sol.
Les adultes, quant à eux, font leur apparition en automne et trouvent également refuge dans la terre lors de la saison froide. Ce n’est qu’au milieu du printemps qu’ils ressortent pour la période de reproduction.
L’impact du taupin au jardin
Le taupin adulte ne représente pas la plus grosse menace pour le jardin. Il se nourrit surtout de feuilles, même si certaines espèces sont carnivores ou détritivores.
Les larves de taupins, en revanche, sont beaucoup plus problématiques. Elles dévorent en effet les racines et radicelles des plantes.
Au jardin, elles s’attaqueront surtout au gazon, qui finira par jaunir selon l’intensité des attaques. Les plantes ornementales peuvent également être la cible de l’appétit vorace de la larve de taupin.
En ce qui concerne le potager, les légumes‑racines sont les principales victimes : carottes et pommes de terre, mais aussi les oignons, poireaux, salades, etc. Les attaques interviennent à tous les stades de croissance de la plante ; des radicelles du jeune semis, jusqu’aux bulbes et aux tubercules.
Comment gérer le taupin et ses larves ?
Fort heureusement, le taupin et ses larves ont des ennemis naturels :
- la taupe ;
- la corneille ;
- l’étourneau ;
- la musaraigne et le mulot.
Les larves de taupins peuvent également être victimes de maladies virales, cryptogamiques (champignons) ou bactériennes.
Certains insectes auxiliaires comme les guêpes parasites, les staphylins ou les carabes permettent aussi de réguler les populations de larves.
L’action du jardinier est également essentielle. En effet, le taupin et sa progéniture vivant majoritairement dans les couches superficielles du sol, un travail régulier de ce dernier permet de perturber le développement de l’insecte.
Par exemple, les œufs pondus en fin de printemps et les larves redoutant la sécheresse, un sarclage ou un binage régulier limitera l’infestation.
La rotation des cultures est également un bon moyen de lutte. Certaines plantes sont en effet épargnées par le taupin : le chou et autres crucifères, les légumineuses, tomates, etc. Alterner vos cultures au fil des années permet de réduire les risques de pullulation.
En cas de population trop importante, il existe quelques techniques limitant les dégâts :
- Piéger le taupin adulte, en déposant des bottes de trèfle, de luzerne ou de graminées dont il raffole. Il suffit ensuite de les contrôler régulièrement pour récupérer les insectes. Pour une plus grande efficacité, les pièges doivent être renouvelés tous les 3 à 8 jours.
- Les larves peuvent également être piégées en enfouissant légèrement des rondelles de carottes, pommes de terre ou betteraves. Espacez les pièges de 50 cm à 1 m et contrôlez‑les tous les 2 jours environ.
- Une dernière méthode consiste à arroser le sol avec un extrait fermenté de fougère aigle. L’application doit avoir lieu deux fois avant la plantation et au moins une fois pendant la culture.
Les espèces les plus courantes du taupin
Le taupin des jardins ou taupin acajou
Athous haemorrhoidalis mesure entre 1 et 1,5 cm de long. La tête et le thorax sont noirs et les élytres présentent un coloris brun rougeâtre. Il s’agit de l’espèce la plus commune des jardins. Contrairement aux espèces suivantes, dont les mœurs sont nocturnes, le taupin des jardins est actif le jour et se repère donc plus facilement.
Le taupin rayé
Agriotes lineatus mesure également 1 à 1,5 cm. Son corps est brunâtre, le thorax légèrement bombé et les élytres sont finement rayés de noir. Il est courant dans les gazons et les cultures de pommes de terre.
Le taupin souris
Lacon murinus est un des plus grands, avec ses 1,5 cm. La couleur de son corps est caractéristique, avec son brun‑gris moucheté de gris, lui donnant un aspect grumeleux. Ses larves s’attaquent surtout aux racines des arbres et des plantes herbacées.
Pucerons (poux de plantes) - Aphids (plant lice) – Aphidoidea
Les pucerons sont de petits insectes suceurs de sève qui représentent la super-famille des Aphidoidea.
Ils mesurent généralement entre 1 et 4 millimètres. Leur corps mou peut être vert, noir, brun, rose ou presque incolore. Voici les variétés les plus courantes :
- le puceron noir
- le puceron vert
- le puceron lanigère ou puceron laineux
- le puceron jaune
- le puceron cendré
- le puceron des racines
- le puceron farineux
Ces insectes s'attaquent à toutes les plantes, des tiges aux racines, et en puisent les éléments nutritifs.
Les pucerons sont parmi les insectes nuisibles les plus destructeurs pour les plantes cultivées dans les régions tempérées. En plus d'affaiblir la plante en aspirant sa sève, ils agissent comme vecteurs de virus végétaux et défigurent les plantes ornementales en y déposant du miellat.
Le cycle de vie type des pucerons implique des femelles incapables de voler donnant naissance à des nymphes femelles sans la participation des mâles (parthénogenèse) ; les nouveau-nées peuvent être déjà gravides (pleines), un comportement nommé « développement télescopique ». La reproduction étant prolifique, le nombre de ces insectes se multiplie rapidement, et une fois la population bien développée, des femelles ailées naissent afin de coloniser de nouveaux milieux. Dans les régions tempérées, une phase de reproduction sexuée a lieu à l'automne, les insectes passant souvent l'hiver sous forme d'œufs.
Période propice au développement : du printemps à l'automne, période de ponte.
Facteurs à risque : les plantes affaiblies (fertilisation insuffisante, terrain pauvre ou inadapté...) sont plus sensibles à leurs attaques.
L'absence d'auxiliaires du jardin (coccinelle, guêpe parasite, syrphe), prédateur naturel de ces insectes, favorise le développement de colonies importantes.
Comment reconnaître le parasite :
Plantes vulnérables : presque toutes les plantes. Au nombre des plus touchées, on compte les arbres fruitiers, groseilliers, cassissiers, pommier ou abricotier, les conifères, les capucines, les rosiers et, parmi les légumes, le chou ou le cerfeuil.
Organes touchés : feuilles, branches, pousses, racines...
Symptômes et dégâts apparents : déformation, déssèchement, chute du feuillage ; boursuflure et craquelure de l'écorce ; affaiblissement général des plantes, qui deviennent plus sensibles aux maladies.
Le miellat rejeté par le puceron favorise l'apparition de la fumagine, un champignon noir inhibiteur des échanges gazeux des plantes.
Origine du problème : En automne, des pucerons sexués apparaissent. La ponte issue de leur accomplement donne des oeufs noirs qui vont hiverner jusqu'au printemps. Naît alors la femelle fondatrice, qui va donner naissance aux jeunes pucerons.
Comment lutter contre le parasite
Actions préventives :
Les pucerons s'attaquent aux rameaux les plus tendres.
Si une plante est enrichie avec un engrais trop azoté, elle attirera les pucerons. Il faut donc limiter les apports en engrais riches en azote.
Travailler le sol, choisir avec soin le lieu d'implantation, fertiliser le sol... mettre tout en oeuvre pour que les plantes soient en bonne santé : elles résisteront mieux aux attaques.
Favoriser les auxiliaires, prédateurs naturels des pucerons : coccinelle, guêpe parasite ou syrphe.
Traitements naturels :
Introduire des coccinelles dans le jardin d'ornement, le potager et le verger. Les guêpes sont également des prédateurs du puceron.
Utiliser des insecticides naturels : décoction de tanaisie, purin de rue, de fougère, d'ortie, de sureau ou de tomate, des infusions d'ail ou d'oignon.
En cas de petite colonie, traiter avec du savon noir.
Les odeurs fortes les repoussent :
planter des aromatiques à proximité des plantes à protéger (thym, lavande, menthe, sauge, aneth, fenouil), de la tanaisie, des œillets d’Inde, de l’ail.
En observant une feuille de saule attaquée par des pucerons, on constate la présence d'un amas jaune d'oeufs de coccinelles sous la feuille. Ceux-ci vont se transformer en larves noires à six pâtes, qui peuvent attraper jusqu'à 50 pucerons par jour, à condition de ne pas utiliser d'insecticides. C'est une occasion pour les prélever au lieu de les acheter et de les déposer sur d'autres plantes parasitées par les pucerons : plantes vertes ou pieds de tomates abrités sous une serre.Une larve par plante suffit !
Altise de la pomme de terre- Potato flea beetle -Epitrix cucumeris
Les altises : une peste aussi pour la culture des radis :
Petits coléoptères de la famille des chrysomèles qui ont les pattes de derrière très développées et qui sautent lorsqu’ils sont dérangés.
Ce qui fait que l’on constate les dégâts sans apercevoir les fautives !
On compte plusieurs espèces d’altises dont quelques-unes causent des dommages d’importance. Plusieurs espèces sont très spécialisées et causent peu de dommages.
La plupart des espèces d’altises sont de couleur foncée et lustrée et mesurent de 2 à 5 mm de longueur. Les antennes mesurent de la moitié aux deux tiers de la longueur du corps selon les espèces.
Dégâts de l’altise sur les cultures :
Elles s’en prennent à toutes les crucifères. Elles sont surtout redoutables par exemple sur les semis de radis ou de choux au printemps.
On reconnaît facilement les dommages que font les altises adultes par les feuilles trouées, criblées de petits trous plutôt ronds qu’elles laissent après leur passage.
Traitements bio contre l’altise :
Ne cultivez pas un engrais vert comme la moutarde ou le colza (crucifère) près des cultures de radis ou de jeunes choux.
On peut lutter avec un produit à base de pyrèthre. Bien mouiller le végétal.
Il est possible d’installer un filet anti-insecte.
Mouche du chou- Cabbage maggot -Hylemya brassicae
Les choux en culture peuvent subir des dégâts importants principalement dus aux chenilles de divers papillons ainsi qu’aux larves de la mouche du chou. Cette dernière peut être combattue par divers moyens de lutte mécanique ou biologique appliqués dès les premières apparitions des larves.
Biologie :
Les moucherons peuvent sortir de terre à partir de début avril et jusqu’à début mai en climat frais.
Les femelles vivent au maximum 15 jours à 20 °C. On peut en observer jusque vers début octobre. Quelques jours après son premier envol, chacune pond environ 150 œufs par petits paquets dans le sol, tout près du collet des plantes convoitées ou quelquefois à l’aisselle des pétioles des premières feuilles.
Entre 15 et 20 °C, ces œufs éclosent pour donner des asticots qui s’enfoncent dans le sol et attaquent les racines dans lesquelles ils creusent des galeries pour se nourrir.
Au bout de 3 semaines, une fois leur croissance terminée, les asticots sortent dans le sol où ils se transforment en pupes pour se nymphoser. Une nymphe peut se transformer en moucheron adulte au bout de 20 jours tant que les températures extérieures sont suffisantes. Il y a en France métropolitaine, selon les régions, 3 à 4 générations annuelles de larves entre fin avril et septembre.
Le Charançon
Le charançon est un insecte ravageur qui appartient à l'ordre des coléoptères. Ce sont de petits insectes que l'on retrouve parfois dans la cuisine, à l'intérieur des paquets de riz ou autres céréales. ..
Ce sont spécialement les larves qui peuvent se révéler préjudiciables.
C'est un petit coléoptère noir, de 8 à 13 mm de longueur, muni d’une pièce buccale qui ressemble à une trompe. La femelle apparaissant au début de juillet se nourrit de feuilles la nuit et se réfugie le jour sous l’écorce. La larve mesure de 8 à 14 mm de longueur et est de couleur blanchâtre à tête brune. Elle se nourrit dans le sol.
Les dégâts du charançon sur les plantes du jardin :
Ils infectent,eux et leur larve : rhododendron, conifères, primevère, aster, astilbe, géranium, heuchère, sédum, pin, épinette, clématite, fusain, troène, vigne à raisin, lilas, et de très nombreuses vivaces.
On les détecte par :
- Racines mangées par les larves.
- Écorce du collet mangée.
- Feuillage dévoré par les adultes : présence de perforations en forme de croissant au bord des feuilles. Décoloration, flétrissement et dépérissement des végétaux.
Prévention et traitements bio du charançon :
Traitez avec des produits à base de pyrèthre, mais seulement en cas de forte infestation.
Faites un traitement très légèrement soufré sur les plantes, car cela l’incommode.
La fourmi
Les fourmis sont indispensables et font partie de la biodiversité d’un jardin. Elles sont plus utiles que nuisibles.
Les fourmis sont de petits insectes de la famille des formicidés qui forment de grandes colonies : les fourmilières.
Ce sont ces fourmilières qui posent problème au jardinier. Surtout s’il a un petit jardin.
Les fourmis sont en général très utiles, car elles dévorent de nombreux prédateurs des plantes cultivées.
Il ne s’agit donc pas d’éliminer les fourmis du jardin, mais de contrôler l’implantation des fourmilières.
Traitements bio des Fourmis :
- Au verger, débarrassez-vous en mettant des bandes de glu sur les troncs des arbres infestés uniquement si elles sont en trop grand nombre.
- Il est possible de perturber une fourmilière en leur versant de l’eau bouillante dessus, et en répétant l’opération. C’est un peu radical.
Préférez les traitements répulsifs pour les foumis :
Pour l’avoir testé, faites une décoction de basilic et de lavande et arrosez la fourmilière avec cette décoction. Elles détestent cela. Il faut répéter l’opération.
Une décoction de gourmands de tomates est aussi efficace.
Les Fourmis et les plantes cultivées en pots :
Les Fourmis adorent s’installer dans les pots de fleurs posés sur une terrasse.
Utilisez cette astuce pour éloigner les Fourmis des pots de fleurs.
Découper de petits morceaux de géotextile de la forme du fond du pot (légèrement plus large : 2 cm). Posez les pots de fleurs sur ces morceaux après les avoir imbibés de décoction.
Certaines familles de fourmis ont construit une relation mutualiste ayant mené à une coévolution avec les pucerons, les élevant et les protégeant des prédateurs afin de récolter leur miellat (voir pucerons ci-dessus).
Comme pour de nombreux insectes (et notamment les papillons), la noctuelle adulte ne cause pas
de dégâts dans le jardin ou le potager. En revanche, les chenilles et « ver gris » résultant de leur
ponte sont beaucoup plus problématiques pour les plantes.
La noctuelle :
Embranchement : Invertébrés
Classe : Insectes
Ordre : Lépidoptères
Famille : Noctuidés
Les noctuelles sont des papillons de taille moyenne, mais dont le corps est massif. Leurs ailes
prennent des teintes différentes selon les espèces ; leur point commun étant un coloris discret,
dans les tons sombres (brun, gris). Un des signes caractéristiques de ces papillons est la forme
en toit que prennent les ailes lorsqu’elles sont au repos.
Les chenilles de noctuelle ont également des aspects très variables en fonction de l’espèce.
La plupart sont sans poils, de couleurs ternes et possèdent 5 paires de fausses pattes ou moins.
Qu’il s’agisse de la noctuelle adulte ou de sa larve, les mœurs de l’insecte sont plutôt nocturnes.
Certaines chenilles ont ainsi choisi ce mode de défense contre les prédateurs, en se réfugiant dans
le sol le jour et ne ressortant que la nuit tombée.
Lorsqu’elles se sentent menacées, les larves de la noctuelle réagissent différemment :
- Elles peuvent s’enrouler sur elles‑mêmes.
- Certaines projettent vivement l’avant de leur corps sur le côté.
- D’autres encore se détendent comme des ressorts pour sauter.
Les principales espèces de noctuelle que l’on retrouve au jardin ou au potager sont :
pour les défoliatrices :
- la noctuelle du chou (Mamestra brassicae),
- la méticuleuse (Phlogophora meticulosa),
- la noctuelle potagère (Mamestra oleracea)
pour les chenilles terricoles, :
- la noctuelle fiancée (Noctua pronuba),
- la noctuelle de l’oseille (Acronicta rumicis),
- la noctuelle des moissons (Agrotis segetum) ou encore
- la noctuelle ipsilon (Agrotis ipsilon).
---> Les noctuelles sont si nombreuses, qu’elles représentent 1 espèce de papillon sur 5, soit 20 % des lépidoptères.
Biologie
Comme tous les Lépidoptères, le développement de la noctuelle se fait en 4 temps :
- œuf ;
- larve (chenille) ;
- nymphe ou chrysalide ;
- et enfin, papillon.
Les œufs sont déposés à la surface des feuilles, soit de façon isolée, soit en groupes. Ils n’excèdent pas 1 mm de diamètre et peuvent être blancs, marron‑noir, mauves, transparents, etc.
À l’éclosion, les chenilles mesurent entre 25 et 50 mm et subissent de nombreuses mues avant de passer au stade de la chrysalide.
Le cycle de développement peut s’étaler sur une dizaine de jours voire plusieurs semaines en fonction de la température.
L’impact des larves de la noctuelle au jardin
Ce sont les chenilles âgées qui provoquent le plus de dégâts. Elles s’attaquent au limbe des feuilles
et peuvent complètement défeuiller une plante en cas de pullulation. Les attaques se manifestent
par la présence de trous sur le feuillage ou sur les fruits.
Les larves de certaines espèces de noctuelles (faussement appelées « ver gris ») ne s’attaquent
qu’aux racines et aux collets et provoquent le dépérissement des végétaux d’ornement, ou la
diminution des récoltes pour les plantes potagères.
Lutte et traitement contre la noctuelle
Malgré des dégâts pouvant être impressionnants, les populations de chenilles de noctuelles sont
rarement suffisantes pour mettre en danger les plantes. En effet, la nature étant bien faite, de nombreux auxiliaires de jardin permettent d’en contrôler la pullulation :
- Les oiseaux comme les étourneaux, les moineaux ou encore les mésanges sont très friands de
chenilles.
- Pour les larves vivant dans le sol (ver gris) ou les espèces nocturnes, les hérissons, les carabes et les staphylins s’en occuperont pour vous.
- Les chauve‑souris chassent les noctuelles adultes, limitant les risques de prolifération.
- Enfin, de nombreux autres auxiliaires tels que les nématodes, les guêpes et mouches parasites, les punaises prédatrices, les larves de chrysopes ou de syrphes maintiennent un niveau de population acceptable.
Malgré tout, il se peut que vos plantes soient infestées. Dans ce cas, les actions à mettre en place
sont différentes selon les parties attaquées.
Attaques sur feuilles
La pulvérisation d’une solution à base de bacille de Thuringe permet de lutter contre les chenilles de
la noctuelle sans pour autant s’attaquer à ses prédateurs naturels. Ce traitement est particulièrement
efficace sur les jeunes larves.
La décoction de sureau a également fait ses preuves. L’emploi d’un traitement à base de pyrèthre est
possible, mais à n’utiliser qu’en dernier recours car il détruirait aussi les populations d’autres insectes auxiliaires.
Attaques sur racines
Là aussi, le bacille de Thuringe est efficace : arrosez le sol avec le produit, sur les rangs, et même à côté. Le nématode Steinernema carpocapsae est également utile, car il parasite les chenilles de noctuelle.
Lors des travaux du sol, profitez‑en pour vous débarrasser des vers gris que vous découvrez. Un binage régulier est ainsi un bon moyen de lutte naturelle contre les larves de la noctuelle.
Il également possible de poser des pièges, en enterrant tous les 50 cm des rondelles de carottes, de betteraves ou de pommes de terre. Il suffit ensuite de les contrôler plusieurs fois par semaine.
Sources internet diverses
Rédaction ALT - Jean-Pierre Bouchet 8-2021