Les cigognes en Vendée
Les cigognes en Vendée
Les cigognes adorent venir nicher dans notre Sud Vendée. Elles y trouvent un climat extrêmement favorable lors de la nidification. L’abondance des écrevisses de Louisiane dans le Marais Poitevin est devenue sa ressource alimentaire principale. Elles contribuent à limiter la prolifération de cette espèce invasive qui non seulement menace les herbiers aquatiques mais aussi détruit les berges des canaux et mange les batraciens des marais.
Vie des cigognes en Vendée:
Dans notre région, un couple de cigognes élève une seule couvée par an. La femelle pond généralement quatre oeufs. La période d’incubation dure en moyenne de 30 à 34 jours.
Les parents se relaient ensuite pour les nourrir pendant environ 2 mois puis les petits quittent le nid.
Ils grandissent et font le plein de nourriture avant les grandes migrations vers l’Afrique, en septembre en général.
Quelques individus ne migrent même plus à la fin de l’été, car le climat hivernal doux du marais et la nourriture abondante en hiver leur conviennent parfaitement. Climat et nourriture, deux raisons supplémentaires pour que les cigognes fassent du Sud Vendée leur destination préférée !
Où voir les cigognes en Sud Vendée ?
On peut en observer dès le mois de janvier, notamment dans la Baie de l’Aiguillon et du côté de la Tranche sur Mer.
Des perchoirs artificiels ont d’ailleurs été installés tout au long de la côte ainsi que dans le Marais Poitevin.
En effet les cigognes construisent leurs nids uniquement en hauteur. On en aperçoit donc sur des pylônes électriques ou des arbres morts comme des peupliers. On en trouve également de plus en plus à la cime des frênes, arbres emblématiques du marais.
Le nid est constitué d’enchevêtrement de brindilles, paille herbe, racines, branchages… On a même trouvé parfois des chiffons ou des mottes de terre. Il peut peser jusqu’à 400 kg et mesurer 1,50 m de diamètre ! Comme les nids sont rechargés chaque année, ils peuvent devenir très lourds.
Malheureusement quand ils sont construits sur des arbres morts il arrive que les nids tombent. C’est pourquoi la Ligue de Protection des Oiseaux ou des associations d’observation ornithologique ont construit des plateformes artificielles. Attendues et choyées on comprend que le Sud Vendée soit la destination préférée des cigognes !
Précautions à prendre pour observer les cigognes:
Faites attention si vous souhaitez observer ces grands échassiers de près. Ils restent très sensibles au dérangement. Si vous restez trop longtemps à côté d’un nid, les adultes peuvent l’abandonner et la survie des cigogneaux peut en dépendre.
De l’île de Noirmoutier jusqu’à Oléron, la côte Atlantique et le Marais Poitevin sont donc devenus la deuxième destination des cigognes après l’Alsace.
Voici quelques sites aménagés pour l’observation des oiseaux (en toute sécurité, pour vous comme pour eux !) dans le Marais Poitevin :
- Réserve naturelle au Poiré-sur-Velluire
- Maison du Maître des Digues à Chaillé-les-Marais et Champagné-les-Marais
- Réserve naturelle à Saint-Denis-du-Payré
- Réserve de la Baie de l’Aiguillon : Pointe Saint-Clément, Esnandes, La Faute-sur-Mer, La Tranche-sur-Mer
- Pôle du Marais Poitevin à Taugon
Après les choux et les roses, maintenant les cigognes ! Les Vendéens ont désormais tout ce qu'il faut pour assurer leur progéniture. Il paraît que les cigognes font mieux qu'Amazon!
En savoir plus sur les cigognes:
La Cigogne blanche (Ciconia ciconia) est une grande espèce d'oiseaux échassiers de la famille des Ciconiidés. Son plumage est principalement blanc, avec du noir sur les ailes. Les adultes ont de longues pattes rouges et un bec rouge long et droit, et mesurent en moyenne 100 à 115 cm du bout du bec au bout de la queue, avec une envergure comprise entre 155 et 215 cm. Son espérance de vie est de 20 à 30 ans. c'est celle que nous connaissons tous.
C' est une grande migratrice, et hiverne dans les zones tropicales d'Afrique subsaharienne jusqu'en Afrique du Sud. Lors de sa migration entre l'Europe et l'Afrique, elle évite la traversée de la mer Méditerranée en réalisant un détour à l'est par le Levant (côte orientale de la Méditerranée) ou à l'ouest par le détroit de Gibraltar car les courants ascendants de l'air dont elle a besoin ne se forment pas au-dessus de l'eau.
Suite aux changements climatiques, de plus en plus de cigognes deviennent sédentaires et restent sur leur lieu de reproduction. D'autres ne vont pas plus loin que l'Espagne, ce qui leur évite les dangers des longues migrations et augmente leur survivance. Selon les dernières études, ce sont les jeunes qui migrent le plus tandis que les adultes restent en Europe où elles continuent de trouver de la nourriture.
Elle a un régime carnivore et consomme un large éventail de proies animales : insectes, mollusques, divers autres invertébrés, poissons, amphibiens, reptiles, petits mammifères et petits oiseaux. Elle trouve la plupart de sa nourriture au sol, parmi la végétation basse, et dans l'eau peu profonde.
L'espèce est monogame mais les partenaires ne s'apparient pas pour la vie. Ils construisent un grand nid de branches qui peut être utilisé pendant plusieurs années.
Cet oiseau n'a que peu de prédateurs naturels, mais peut être porteur de divers parasites ; le plumage est la cible des poux mâcheurs et des acariens des plumes, tandis que les grands nids peuvent contenir une grande variété d'acariens.
La Cigogne blanche dépose parfois des fientes très diluées, contenant les matières fécales et l'urine, sur ses propres pattes, rendant celles-ci blanches. L'évaporation résultant assure le refroidissement que l'on appelle urohidrose. Les oiseaux bagués peuvent parfois souffrir d'une accumulation de fientes autour de l'anneau de baguage qui leur blesse les pattes et peut entraîner des nécroses mortelles
C'est un grand oiseau mesurant entre 100 et 115 cm de long et 100 à 125 cm debout. Son envergure est de 155 à 215 cm et son poids de 2,3 à 4,4 kg.
Il y a peu de différences entre le mâle et la femelle celle-ci étant légèrement plus petite. Le plumage est entièrement blanc pur, à l'exception des rémiges primaires et secondaires qui sont noires. Les plumes de la poitrine sont longues et hirsutes, formant une collerette qui est parfois utilisée lors de la parade nuptiale. L'iris est brun terne ou gris, et la peau du cercle oculaire est noire. L'adulte a un bec rouge vif et des pattes rouges.
C'est un oiseau grégaire, formant des groupes de milliers d'individus sur les chemins migratoires et dans les aires d'hivernage en Afrique. Les oiseaux non-reproducteurs se rassemblent en groupes de 40 à 50 individus au cours de la saison de reproduction.
Les couples reproducteurs peuvent se réunir en petits groupes pour chasser, et dans certaines régions des oiseaux forment des colonies pour nidifier. Cependant la taille des groupes varie énormément d'une colonie à l'autre, et il n'existe pas de structure sociale précise. Les jeunes reproducteurs font souvent leur nid à la périphérie, tandis que les cigognes plus vieilles ont un meilleur succès reproducteur en occupant les nids de meilleure qualité vers le centre de la colonie
Arbres aux cigognes entre Angles et le pont rouge (photos Sylvie Deman)
Le son principal émis par la Cigogne blanche adulte est un claquement de bec bruyant, qui a été comparé à des tirs lointains de mitrailleuses. On dit qu'elle claquette, craquette ou glottore (craquètement ou claquettement). L'oiseau produit ce bruit en ouvrant et refermant rapidement son bec de sorte qu'un clac se fait à chaque fois que ses mandibules se rencontrent, amplifié par son sac sous la gorge, qui agit comme caisse de résonance. Utilisés pour diverses interactions sociales, ces claquements de bec deviennent généralement de plus en plus forts, et à des rythmes distinctifs selon la situation, par exemple plus lent lors de la copulation et rapide lorsqu'il est poussé comme un cri d'alarme. La voix des adultes ne s'entend que lorsqu'ils produisent de faibles sifflements, à peine audibles ; les jeunes oiseaux peuvent cependant pousser des sifflements secs, des pépiements divers et des miaulements pour réclamer leur nourriture. Comme les adultes, les jeunes peuvent aussi claquer du bec.
---> Les cigognes ne peuvent ni chanter ni crier car contrairement aux autres oiseaux, elles n'ont pas de muscle trachéo-bronchial autour du syrinx, l'organe qui leur permet d'émettre des vocalises.
Cigogne claquetant tout en ramenant la tête en arrière sur son dos.
Son alimentation:
La Cigogne blanche consomme une grande variété de proies animales. Elle préfère se nourrir dans les prairies qui se trouvent dans un rayon de 5 km autour de son nid et sur les sites où la végétation est courte, de sorte que ses proies sont plus accessibles.
Son régime alimentaire varie selon la saison, l'endroit et la disponibilité des proies.
Les proies les plus courantes sont les insectes, principalement des coléoptères et des orthoptères
(sauterelles, criquets et grillons). Viennent ensuite les lombrics, les reptiles,les amphibiens — notamment les grenouilles telles que la grenouille verte et la grenouille rousse — et de petits mammifères comme les campagnols et autres petits rongeurs, les taupes et les musaraignes.
Elle attrape ces rongeurs et insectivores en les guettant à la sortie de leur trou. Moins souvent, la Cigogne blanche consomme aussi des œufs d'oiseaux, de jeunes oiseaux, des poissons, des mollusques, des crustacés et, en Afrique du Nord, des scorpions.
La Cigogne blanche chasse principalement pendant la journée ; elle avale directement les petites proies, mais tue et découpe les proies plus grosses avant de les avaler. Elle avale parfois des élastiques qu'elle prend pour des vers de terre, et ceux-ci peuvent parfois causer la mort de l'individu par occlusion intestinale.
Sa reproduction :
La Cigogne blanche se reproduit dans les zones agricoles ouvertes près de zones humides, construisant son grand nid de branches dans les arbres, sur les bâtiments, ou sur une plate-forme bâtie par l'homme et prévue à cet effet. Les nids sont généralement construits en colonies lâches, mais on a compté jusqu'à neuf nids sur un même toit. Généralement placé à grande hauteur, il est à l'abri des prédateurs terrestres mais peut occasionnellement être construit au sol. L'espèce nidifie souvent à proximité de l'habitat humain ; les nids peuvent être construits sur les églises ou d'autres bâtiments. Chaque nid mesure de un à deux mètres de profondeur, de 0,8 à 1,5 m de diamètre et pesant de 60 à 250 kg. Il est généralement utilisé année après année, en particulier par les plus vieux mâles. Le mâle revient plus tôt dans la saison, et choisit le nid. Les grands nids produisent plus de jeunes à l'envol, et semblent être recherchés. Un changement de nid est souvent lié à un changement dans l'appariement (formation des couples) et à une saison de reproduction mauvaise l'année précédente ; les jeunes oiseaux sont ainsi plus susceptibles de changer de site de nidification.
Quand le mâle a choisi le nid, les partenaires se saluent en claquetant du bec , la tête renversée sur le dos (voir image ci-dessus). Quand l'entente est réussie, à force de parades et de caresses, l'accouplement donne lieu à d'audacieuses acrobaties. Le plus souvent, l'oiselle doit se tenir debout, tandis que son partenaire bat des ailes pour s'équilibrer en s'accroupissant sur elle. Les partenaires copulent fréquemment pendant le mois avant que la femelle ne ponde.
-Deux oiseaux sur le point de s'accoupler - un parent et ses trois cigogneaux
Chez la Cigogne blanche un couple n'élève qu'une seule couvée par an. La femelle pond généralement quatre œufs. Les œufs sont blancs, mais ont souvent l'air sales ou jaunâtres à cause d'un revêtement gluant. Ils pèsent de 96 à 129 g, dont 10,76 g de coquille. Un œuf est pondu tous les deux jours, mais l'incubation commence dès que le premier œuf est pondu, de sorte que l'éclosion, qui commence 33 à 34 jours plus tard, est asynchrone. Les deux parents participent à l'incubation pendant la journée, mais la tâche est assurée la nuit par la femelle seule.
La température et les conditions météorologiques au moment de l'éclosion sont importantes ; les températures fraîches et le temps humide diminuent le succès reproducteur en augmentant le taux de mortalité des poussins. De façon un peu inattendue, une étude a montré que les oisillons étant sortis de l'œuf plus tard et qui parviennent à l'âge adulte ont plus de poussins que leurs congénères de nids éclos plus tôt. Le premier petit sortant de l'œuf bénéficie généralement d'un avantage concurrentiel sur les autres. Les poussins plus faibles ou petits sont parfois tués par leurs parents pour augmenter les chances de survie des autres oisillons.
Les nids de la Cigogne blanche abritent une multitude de petits arthropodes, en particulier au cours des mois les plus chauds qui suivent l'arrivée des oiseaux sur leurs aires de reproduction. En réutilisant un même nid plusieurs années successives, les cigognes apportent chaque saison plus de matériaux pour le remplir et des couches de matière organique s'y accumulent. La température dans le nid est régulée par la chaleur corporelle des parents mais les excréments, les restes de nourritures, les plumes ou les peaux mortes nourrissent une population importante et diversifiée d'acariens.
Les cigognes elles-mêmes sont porteuses de parasites comme les acariens des plumes et de poux ainsi que des parasites intestinaux. Elles peuvent être aussi victimes de la grippe aviaire.
La cigogne noire :
Il existe aussi des cigognes noires (avec le dos noir, un peu plus petites que la cigogne blanche) mais ne font que passer dans la région, leur habitat étant surtout forestier avec plans d'eau et roselières. Leur présence est relativement récente (1970) mais elles commencent à prospérer assez timidement en France. Cinq cigognes noires ont été aperçues dans la réserve de Saint Denis du Payré en 2014 ainsi que des passages dans les Deux-Sèvres.
Cigogne noire
Le baguage des cigognes :
Le baguage des oiseaux sauvages constitue une source précieuse d'informations sur leur biologie : structure de leurs populations, âge, taux de mortalité, voies de migrations… Il peut contribuer efficacement, grâce à l'amélioration des connaissances, à une meilleure protection tant au plan national qu'international.
C'est une véritable pièce d'dentité qui est rendue unique grâce à un code alphanumérique. C'est une bague en plastique vert avec une inscription blanche visible à 200m avec des jumelles. Il y a aussi quelquefois une autre bague métallique sur l'autre patte (bague du muséum d'histoire naturelle de Paris).
- Si l'oiseau est simplement commotionné et qu'il repart : notez le numéro de la bague, le nom de l'espèce si possible, la date de la découverte, le lieu (lieu-dit ou commune) et les circonstances de sa découverte.
- Si l'oiseau est mort : renvoyez la bague accompagnée des mêmes informations et indiquez si possible l'état du cadavre.
Ces informations sont à envoyer à :
55 rue Buffon
75005 PARIS
Téléphone : 01 69 54 36 16
bagues@mnhn.fr
- soit par Courriel (bagues@mnhn.fr)
- soit par voie postale à l’adresse suivante :
C.R.B.P.O.,
Muséum National d’Histoire Naturelle
Case Postale 135,
43 rue Buffon, 75005 PARIS, FRANCE .
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