Autrefois la Tranche

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Les méduses

Le monde mystérieux des méduses

 

Elles sont arrivées  en Vendée. Un phénomène très courant en cette saison et localisé.

Ces derniers temps, les vents ont créé des courants qui ont poussé les méduses vers le rivage, pointent les spécialistes. De plus, avec l’élévation des températures, des couches d’eau chaude se forment près de la surface de la mer.

Les méduses y sont alors plus abondantes en surface, où elles trouvent davantage de crustacés pour se nourrir. Dès lors, elles sont plus facilement emportées par les courants.

 

Cauchemar des baigneurs, les méduses représentent un trésor pour la science

 

Cauchemar des baigneurs, les méduses représentent un trésor pour la science:

 

Ceux qui ont déjà croisé leur route s’en souviennent. Elles sont petites, violettes et leurs piqûres sont incroyablement douloureuses : si les méduses perturbent la baignade sur le littoral vendéen et ailleurs, elles recèlent aussi des spécificités physiologiques dont l’étude a fait avancer la science et laisse entrevoir des utilisations multiples.

 

Constituées de 95 à 98 % d’eau, dépourvues de cerveau, capables de flotter et nager mais pas de résister aux courants marins, elles font partie du zooplancton. Et elles sont présentes toute l’année.

 

Les méduses vivent dans tous les océans et les mers du monde, de la surface jusqu’au fond, y compris dans les abysses ! Quelques espèces vivent dans les mangroves et les lacs salés, d’autres se sont adaptées aux eaux douces. Certaines sont transparentes, presque invisibles ; d’autres lancent de vrais feux d’artifice dès qu’on les effleure...

Certaines sont capables d'émettre de la lumière grâce à des réactions chimiques produites par leur propre corps.

Ces animaux aveugles piquent tout ce qu’ils touchent pour essayer de manger. Ils injectent des neurotoxines pour immobiliser leur proie, et des enzymes de digestion.

 

On considère souvent ces tas gélatineux échoués sur le sable des plages comme des animaux dangereux, aux cuisantes piqûres venimeuses. Mieux vaut ne jamais toucher une méduse échouée ! Elle est encore capable de décharger du poison, de provoquer de méchantes brûlures et le moindre contact des doigts avec les yeux peut être affreusement douloureux !

 

Que faire en cas de piqûre :

 

À quelques semaines de l'été et d'éventuelles rencontres, voici quelques conseils en cas de piqure : rincer à l'eau de mer, frotter doucement la peau avec du sable et enlever les petits filaments restés sur la peau à l'aide d'une carte, type carte de visite.


Mais les méduses sont aussi de belles et stupéfiantes créatures marines, à l'incroyable diversité de formes et de couleurs.

 

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Méduse rhizostoma pulmo présente sur nos plages

 

Les méduses, de surprenantes créatures au corps gélatineux

 

Sans cerveau, sans cœur, sans squelette, ni dents, les méduses ont développé un mode de reproduction unique et des armes originales pour chasser leurs proies ! Il existe près de 1.500 espèces de méduses, certaines sont particulièrement urticantes, voire dangereuses, d'autres sont inoffensives pour l'humain. On en retrouve dans tous les océans et toutes les mers du monde, quelques rares espèces vivent en eau douce.

La plupart des méduses sont carnivores et immobilisent leurs proies à l'aide de leurs tentacules portant à leur surface de minuscules cellules à harpon. Mais ce ne sont pas les seules particularités de ces animaux. Voyons ici quelques-unes de leurs spécificités, pour apprendre à mieux les connaître.

 

Les méduses : une origine mythologique

 

Dans la mythologie grecque, les Gorgones, Sthéno, Euryale et Méduse, étaient des monstres à l'effrayant pouvoir de changer en pierre quiconque croisait leur regard ! Des trois, seule Méduse était mortelle. Persée utilisa son bouclier de bronze comme d'un miroir pour ne pas la regarder en face et lui trancha la tête. Au XVIIIe siècle, le naturaliste Carl Linné nomma « méduses » ces animaux marins du fait de la ressemblance des tentacules venimeux qui bordent leur ombrelle avec les serpents qui se tortillent autour du visage de la Méduse de la mythologie.

 

Les méduses se reproduisent de façon sexuée, entre mâles et femelles, et de façon asexuée, par bourgeonnement. Et, pour compliquer le tout, selon qu'elles vivent près des côtes ou en pleine mer, leur reproduction a lieu de façon différente.

Au large des côtes de France, 200 espèces de méduses ont été recensées. Mais seules cinq ou six d'entre elles y sont surtout abondantes.

Une seule, la rose pélagie, très commune en Méditerranée, est vraiment à craindre.

 

Manger des méduses

 

Les méduses jouent un rôle écologique important dans l'équilibre de la vie des océans, comme prédatrices et comme source de nourriture pour d'autres animaux (poissons, tortues, cétacés, oiseaux de mer, corail...). En Asie, elles sont même très appréciées des humains !



Les méduses se reproduisent parfois massivement, formant de gigantesques essaims sur des dizaines de kilomètres carrés ! Ces pullulations sont des phénomènes naturels mais depuis quelques années, elles deviennent de plus en plus fréquentes dans le monde entier. Les scientifiques cherchent à en comprendre les raisons qui pourraient être la surpêche, le réchauffement local des eaux et certaines pollutions.

 

Diversité et classification des méduses

L'Homme connaît plus de mille espèces de méduses, à l'incroyable exubérance de formes, de couleurs et de tailles. Les plus petites ne mesurent qu'un à quelques millimètres et sont pratiquement invisibles à l'œil nu. Chez les plus grandes, comme la méduse crinière de lion, l'ombrelle dépasse deux mètres de diamètre et les tentacules peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de mètres !

Ombrelle ronde, carrée, plate, en dôme, massive ou aérienne, transparente ou colorée, au pourtour lisse ou lobé, tentacules nombreux ou absents, bras lisses, festonnés, en chou-fleur... chez les méduses, tout est permis !

Elles appartiennent à l'embranchement des cnidaires (qui vient de knidè, « ortie »), qui comprend aussi, par exemple, les coraux, les anémones de mer, les gorgones et les hydres. Tous ces animaux possèdent en effet des cellules urticantes capables d'injecter du venin.

 

« Les méduses sont pleines de potentiel »

 

La Nasa a, elle, embarqué des méduses à bord de vols spatiaux pour étudier leur reproduction en apesanteur, et l’Union européenne a lancé un appel à projets en 2017, « GoJelly », pour étudier comment en tirer profit dans les secteurs de l’alimentation, la fertilisation, la cosmétique ou la dépollution.
Car « les méduses sont pleines de potentiel », assure l’enseignant-chercheur : elles servent comme alimentation de poissons d’aquaculture, engrais ou stabilisant d’humidité des sols pour des cultures comme la vigne dans les Landes, le riz en Chine ou le basilic au Mexique.

 

Leur collagène est utilisé dans les cosmétiques, les couches-culottes ou les tampons hygiéniques, en Israël, et pour assouplir le béton dans des installations antisismiques en Russie, énumère le scientifique. Pour lui, l’utilisation la plus prometteuse est celle « du mucus de méduse », composé d’une molécule qui « semble favoriser la repousse des cartilages » humains. A méditer lors de la prochaine baignade.

Insolite : la crinière de lion, la plus grande méduse du monde

La crinière de lion, géante des mers froides, peut atteindre deux mètres de diamètre et peser plusieurs dizaines de kilogrammes ! Ses centaines de tentacules s'étendent sur plus de 40 mètres !

 

Cyanea capillata — Wikipédia

 

Les plus petites méduses ne mesurent que quelques millimètres. Les plus grosses atteignent deux mètres de diamètre et pèsent jusqu'à 200 kilogrammes ! 


Les différentes méduses selon leur forme

  • Les hydroméduses sont longues de quelques centimètres et ont une ombrelle délicate, presque transparente.
  • Les scyphoméduses, comme cette Rhizostoma (voir photo ci-dessus), ont en général des formes opaques et plus massives.
  • Les cuboméduses ont une ombrelle en forme de cube arrondi. Leurs tentacules sont réunis en quatre groupes.

 

Les ancêtres des méduses, les Ediacaria

En Australie, se trouve le plus ancien gisement de fossiles connu, vieux de 600 millions d'années ! On y a découvert les empreintes laissées par les ancêtres des méduses, les Ediacaria.

La grande diversité présentée aujourd'hui par les méduses résulte de ces millions d'années d'évolution.

 

 

 

À ne pas confondre avec les méduses

 

Autres invertébrés gélatineux et planctoniques, les cténaires peuvent être pris pour des méduses.

Ils n'ont pas de cellules à venin mais des cellules adhésives qui se collent aux proies et ils nagent à l'aide de milliers de cils qui battent continuellement (ex: groseilles de mer, ceinture de Vénus,...).


Constitution et mode de vie des méduses

 

Constitution des méduses

Les méduses sont des invertébrés qui ne possèdent ni coquille, ni carapace pour soutenir leur corps. Celui-ci, constitué de 98 % d'eau, leur assure une bonne flottabilité. Il est constitué d'une sorte de sac à double paroi, rempli d'une gelée, la mésoglée. Au centre de l'ombrelle, pend le manubrium qui, vers le haut, débouche dans l'estomac, et vers le bas, se termine par la bouche.

 

Selon les espèces, la bouche est entourée de lèvres ou de bras, courts ou longs, épais ou minces, lisses, festonnés ou en buisson. Sans branchies ni poumons, les méduses respirent à travers la paroi de leur corps.

Elles ne possèdent ni cœur, ni cerveau et leur système nerveux est un simple réseau de cellules. Le bord de l'ombrelle porte des organes d'équilibre, les rhopalies, et des ocelles sensibles à la lumière. Les espèces les plus évoluées ont même des yeux, avec cornée, cristallin et rétine !

 

5 Aurelia aurita | Medusea

La méduse commune (Aurelia aurita), appelée aussi aurélie, méduse bleue ou méduse lune.

 

Milieu de vie des méduses

Les méduses font partie du plancton et sont portées par les courants marins ; certaines ont toutefois la capacité de nager. Les méduses vivent dans tous les océans et les mers du monde, de la surface jusqu'aux grands fonds. Beaucoup vivent à quelques mètres de la surface, ou entre deux eaux, là où la nourriture est abondante. Certaines affectionnent les rivages, d'autres préfèrent la haute mer. Quelques espèces s'aventurent jusque dans les abysses, des milieux extrêmes pourtant peu favorables à la vie : il y fait noir, les températures y sont très basses (environ 2 °C), il y a peu d'oxygène et les pressions sont énormes !

Au fur et à mesure des explorations menées dans les grandes profondeurs, les scientifiques découvrent régulièrement de nouvelles espèces, aux formes insoupçonnées. Certaines espèces vivent dans les mangroves et les lacs salés. Une espèce s'est même adaptée aux eaux douces. Certaines méduses montent et descendent sur de très longues distances pour se nourrir de plancton.

 

Beaucoup de méduses et de poissons vivent associés. Certaines espèces n'utilisent les méduses que comme support pour leur développement jusqu'à l'âge adulte et s'en séparent ensuite. D'autres espèces y passent la totalité de leur vie. Cyanea entraîne ainsi des bancs de morues et de maquereaux juvéniles depuis leur zone de nurserie vers le grand large en leur servant d'hôtel et de restaurant.

 

 

LES MÉDUSES, DES PRÉDATEURS REDOUTABLES.

 

Bien qu'elles n'aient ni dents, ni mâchoires, les méduses sont de redoutables prédateurs ! Découvrez leurs armes.

La plupart des méduses sont carnivores et immobilisent leurs proies à l'aide de leurs tentacules. Ceux-ci portent à leur surface des milliers de minuscules cellules à harpon, ou nématocystes.

 

Le venin des méduses

Quand le tentacule rencontre une proie, il y adhère et la crible de venin. Ensuite, le tentacule se rétracte et transfère la proie jusqu'à la bouche.

Une méduse Aurelia de cinq centimètres peut consommer une dizaine de larves de poisson en une heure ! Chaque cellule venimeuse est équipée d'un cil sensoriel et renferme un réservoir, rempli de liquide toxique, dans lequel baigne un filament spiralé et bardé de crochets. Au moindre contact avec le cil, l'ampoule se vide et propulse le filament qui pénètre dans la chair de la proie et lui inocule son venin. Chaque harpon mesure environ 0,1 millimètre. Ces mini-armes constituent également le seul moyen de défense des méduses.

 

La bioluminescence, un mécanisme biologique multifonction

Beaucoup d'organismes marins (bactéries, poissons, crevettes, poulpes...) sont capables d'émettre de la lumière grâce à des réactions chimiques produites par leur propre corps.

 

La magnifique luminescence émise par certaines espèces de méduses a très tôt éveillé la curiosité des naturalistes. Il est vrai que ces méduses se placent parmi les plus belles créatures bioluminescentes. Elles s'en servent pour attirer une proie, se signaler à un partenaire, repousser un prédateur ou envoyer un signal d'alarme !

Le bord de l'ombrelle d'Aequorea (jusqu'à 25 centimètres de diamètre) émet une forte luminescence verte. Il contient une protéine, l'aequorine, utilisée comme marqueur biologique dans la recherche médicale.

 

Aequorea victoria, also sometimes called the crystal jelly, is a ...

Méduse Aequorea

 

Reproduction des méduses et cycle de vie

 

Les méduses se reproduisent alternativement de façon sexuée, entre mâles et femelles, et de façon asexuée, par bourgeonnement. Pour compliquer le tout, selon qu'elles vivent près des côtes ou en pleine mer, leur reproduction a lieu de façon différente !

 

Fécondation des méduses : œuf, polype et planula

Chaque œuf fécondé se transforme en une minuscule larve ciliée, la planula. Elle tombe sur le fond, se fixe sur un support et se développe en un petit polype à la bouche entourée de tentacules. Ce polype se reproduit par multiplication asexuée et constitue ainsi une colonie d'hydraires, en forme de petits filaments souples, fixés aux algues ou aux rochers.

 

Il y a des colonies mâles et des colonies femelles. Puis, certains polypes de l'hydraire produisent par bourgeonnement des petites méduses qui se détachent, nagent, grandissent et développent des organes de reproduction. Elles émettent des œufs et des spermatozoïdes dans la mer et, après fécondation, l'œuf se transforme en planula qui à son tour se fixe et forme un polype. Polype et méduse d'une même espèce ont des formes tellement différentes qu'ils ont parfois été décrits sous deux noms différents !

 

Exemple de cycle de vie chez la méduse Aurelia

Chez Aurelia, les organes reproducteurs forment quatre anneaux visibles au travers de l'ombrelle (voir photo ci-dessus). Le cycle de vie d'Aurelia comprend un stade méduse, nageur, se reproduisant entre mâle et femelle, et un stade polype, fixé, qui se reproduit par un curieux phénomène appelé « strobilation ». Les larves planula se fixent sur le fond et se développent en polypes sur lesquels apparaissent des étranglements qui les font ressembler à une pile d'assiettes. Elles s'éjectent les unes après les autres et se mettent à nager activement.

Ces éphyrules, larges de quelques millimètres et munies de huit lobes, se développent ensuite en méduses juvéniles, puis deviennent des adultes, capables de se reproduire. Et le cycle recommence...

 

Les différentes espèces de méduses

Au large des côtes de France, les scientifiques ont recensé 200 espèces de méduses. Mais cinq ou six d'entre elles y sont surtout abondantes.

 

La pélagie (Pelagia noctiluca)

Une seule, la pélagie (ombrelle jusqu'à 12 centimètres de diamètre, rose-violet, parsemée de longues taches sombres), commune en Méditerranée, est vraiment à craindre.

 

La pélagie flotte en surface ou entre deux eaux, et est donc difficile à discerner ; elle se rencontre souvent en banc de plusieurs centaines d'individus, et est le cauchemar des baigneurs en raison de ses cellules venimeuses situées sur son ombrelle, ses bras et ses tentacules.

 

Le stade pélagique représente le stade sexué dans la vie de cette Pélagie

PELAGIA NOCTILUCA

 

Elle est capable d'infliger de méchantes brûlures, des cloques sur la peau et de la fièvre. Elle produit de la lumière quand elle est perturbée.

 

Le poumon de mer (Rhizostoma)

Aux formes massives, le poumon de mer (Rhizostoma) est une méduse qui possède une ombrelle bleutée (jusqu'à un mètre), bordée d'un feston sombre. Ses bras ont un aspect de « chou-fleur ».

 

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Cette méduse se nourrit de plancton qu'elle aspire par des petites bouches situées sur ses bras mais peut aussi ingérer des proies qu'elle digère au niveau des bras, et dont elle aspire le jus ! Elle s'échoue parfois en masse sur les côtes de la Méditerranée, de l'Atlantique et de la mer du Nord. Elle est inoffensive pour l'humain.

 

Aurelia aurita 

L'ombrelle aplatie, presque transparente, de l'Aurélie, a la taille d'une assiette, entourée d'un millier de courts et fins tentacules. En période de reproduction, ses glandes génitales dessinent quatre cercles colorés.

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AURELIA AURITA

 

Cette mangeuse de plancton est abondante sur les côtes de la Manche. Elle est présente dans les estuaires et jusque dans les ports car elle supporte de grands écarts de température, de salinité et de lumière. Elle est inoffensive pour l'humain.

 

Chironex

La méduse Chironex, qui vit dans les eaux tropicales de l'océan Pacifique, sur la côte nord de l'Australie, est l'un des animaux les plus venimeux de la planète, d'où son nom de « main-qui-tue » ou « guêpe-de-mer » !

 

Are you ready for this jelly? Hand-murderers and Silent Killers ...

CHIRONEX YAMAGUCHII

 

Son ombrelle, en forme de cube translucide, mesure environ 15 centimètres et ses 60 tentacules sont capables de s'allonger sur quatre mètres ! Durant les mois d'été, les côtes nord de l'Australie sont envahies par de véritables essaims. C'est alors un vrai danger pour les nageurs s'ils frôlent par mégarde leurs tentacules, qui provoquent d'atroces brûlures. Ces méduses sont même capables de tuer un nageur en quelques minutes, si une grande longueur de tentacules a touché sa peau.

Le venin passe vite dans sa circulation sanguine et paralyse son cœur ! D'où la nécessité de porter des combinaisons en fibre légère ; les mini-harpons des méduses sont trop courts pour piquer la peau recouverte par ces vêtements !

 

Comment observer les méduses ?

 

Les méduses font la joie des plongeurs et des observateurs passionnés. Couleurs, formes, constitution : elles offrent un ballet aquatique plein de merveilles. Comment réussir à les observer ?

 

En surface, en profondeur...

Bas sur l'eau, les petits bateaux gonflables et kayaks de mer sont d'excellents moyens pour l'observation rapprochée des méduses, surtout les jours de temps calme et sans vent, quand la surface de l'eau est lisse.

 

Beaucoup d'espèces transparentes demeurent cependant peu visibles depuis la surface, c'est pourquoi plonger à leur rencontre est aussi une bonne façon de les approcher.

Les aquariums élèvent quant à eux en captivité de nombreuses espèces de méduses. C'est un merveilleux spectacle de les voir évoluer, sans danger de se faire piquer !

 

Méduses et environnement : les causes de l'invasion

 

Les méduses jouent un rôle écologique important dans l'équilibre de la vie des océans comme prédatrices et comme source de nourriture pour d'autres animaux. Mais pourquoi y a-t-il parfois des invasions de méduses ?

Beaucoup de poissons (comme le poisson-lune), de grands cétacés, de tortues (comme l'énorme tortue luth) et d'oiseaux de mer mettent de nombreuses méduses à leur menu, y compris les plus toxiques ! Elles sont aussi mangées par d'autres méduses, plus grosses qu'elles, ou par d'autres animaux gélatineux.

 

Les sacs en plastique, un danger pour les mangeurs de méduses

 

 Les sacs en plastique, abandonnés en mer, constituent un grand danger pour les mangeurs de méduses : s'ils les avalent, ils étouffent ! Les méduses se reproduisent parfois massivement, formant de gigantesques essaims sur des dizaines de kilomètres carrés !

Ces pullulations sont des phénomènes naturels mais depuis quelques années, elles deviennent de plus en plus fréquentes. Les scientifiques cherchent à en comprendre les raisons. La surpêche pourrait être l'une d'elles. Si trop de poissons mangeurs de plancton sont pêchés, le plancton disponible devient plus nombreux et les méduses s'en nourrissent abondamment. Elles donnent naissance à plus de méduses qui, elles-mêmes, mangent de grandes quantités de plancton et de larves de poissons.

 

Beaucoup de mangeurs de méduses disparaissent aujourd'hui parce qu'ils sont trop pêchés (comme les thons) ou que leurs lieux de ponte sont détruits (comme les tortues marines). Du fait de leur disparition, les méduses prolifèrent. Le réchauffement des eaux serait également un facteur responsable de ces phénomènes : il rend plus rapide la croissance des méduses qui arrivent plus vite à maturité et se reproduisent davantage.

Les pollutions et les engrais agricoles qui se déversent dans l'eau favorisent le développement du plancton, dont se nourrissent les méduses.


Rédaction Jean-Pierre Bouchet ALT - 6-2023

Source :

https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie-monde-mysterieux-meduses-1061/page/1/

 



23/06/2023
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