Un bourrelier à La Tranche
Le bourrelier
Autrefois, il y avait un bourrelier à La Tranche du temps où le cheval et l’âne étaient les seuls moyens de traction animale. (Voir Les métiers de nos aïeux)
Sa boutique était rue Victor Hugo où l’on peut voir encore en façade l’enseigne de son échoppe au dessus de la boutique de l’opticien.
Enseigne de Cécilien Osmont et celui-ci avec une de ses réalisations
D'autre part, l'épouse de Cécilien Osmont, Julienne, tenait le Café de l'Océan dans la même rue Victor Hugo à l'emplacement du restaurant Le Goldwing maintenant.
Elle aidait aussi son mari à la couture des matelas dans les années 1950 lorsque que l'activité de bourrellerie s'est ralentie dans l'actuel local de l'opticien.
Le bourrelier travaille la bourre et le cuir afin de réaliser des pièces d'attelage pour le travail des chevaux. Ce terme maintenant peu utilisé différenciait le bourrelier, travaillant à la campagne (attelage de travail, bât) du sellier, travaillant à la ville (voitures hippomobiles, selles, etc.).
Le bourrelier était présent dans tous les villages et travaillait aussi bien le cuir que la laine et les grosses toiles. Il fabriquait et réparait tout le matériel comme les licols, les harnais, les capotes, les bâches, les tabliers et les besaces des éleveurs et utilisateurs de bovins et d'équidés qui étaient les moyens de locomotion et de travail de la terre. Il pouvait aussi fabriquer des matelas et autres accessoires.
Dans certaines régions, notamment quand il travaillait en ville, le bourrelier était aussi appelé harnacheur.
On trouve également les dénominations de bourlier, gourlier, gouyer ou gourilier.
Une appellation amicale du bourrelier est « le marquis de la croupière ».
Son saint patron est Saint Éloi.
Nécessaire de bourrellerie ; on reconnaît, au centre en haut, le couteau demi-lune (aussi appelé couteau à pied ou couteau parapluie.), les aiguilles, le poinçon, le compas et le marteau, les plioirs en os et en bois.
65 autres outils de bourrelier
Pince à coudre de bourrelier « le chien »
La pince à coudre en bois, le chien, était l’un des outils principaux du bourrelier. Assis devant son établi il serrait les mâchoires entre ses jambes, maintenant ainsi les pièces à coudre. Cette sorte d’étau lui laissait les mains libres. Il fallait donc les deux jambes et les deux bras pour travailler. Le cuir utilisé par le bourrelier était plus épais et rude que celui du cordonnier. La pince en bois n’étant pas fixée à un support rigide, il était donc possible, tout en gardant le cuir bien maintenu, d’orienter de diverses façons la pièce travaillée.
Autre outil important, un poinçon effilé pour percer le cuir : l’alêne. De différents calibres les alênes ouvraient la voie au fil de chanvre qui, enduit de poix, réalisait les coutures. Les enfants, lui préparaient à l’avance des longueurs de fil, des aiguillées, mises à proximité; il gagnait ainsi du temps ! Le fil passé sur un crochet la couture pouvait commencer. Il fallait de la force, tant dans les bras que dans les jambes, pour ce travail !
Le bourrelier utilisait encore des mesures anciennes linéaires :
1 pied français = 0 m. 324
1 pouce " = 0 m. 027
1 ligne " = 0 m. 00225
1 pied anglais = 0 m. 3048
1 pouce " = 0 m. 0254
1 ligne " = 0 m. 00211
Harnachement du cheval de trait
Avec la quasi disparition des animaux de trait, le métier de bourrelier s’est transformé en sellier puis maintenant en maroquinier.
Il n’existe aujourd’hui que quelques bourreliers selliers dans des domaines très spécialisés (haras par exemples)
Les époux Osmont avaient été mis à l'honneur dans un de nos livres d'Autrefois La Tranche :
Rédaction Jean-Pierre Bouchet; Dominique Gonnot - ALT 5-2023
Images Claude Rousseau et Internet; livres ALT
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