Autrefois la Tranche

L’ORIJHINÀU

Le fét rén queme tot le munde. L’at daus idàies

queme pa deùs ; ol ét a se demandàe voure le vat lés paechàe. L’use pa sés bots su lés routins passajhàes. Quant ol ét l’eùre de s’en tornàe a la

mésun, bé li, le vat se prmenàe. Maeme si o

s'aneùsse, le serat d’épave.

Séyéz pa ébobai si d’ivar ve le

voeyéz en jhenti corp  pa pu que si ve le

trovéz abourai en pllén étai.

Bé vàu, pr pa faere paréll queme lés àutres, ol ét ençhéle sésun que le s’atope

Fàut bae dire oussi qu’ol ét a cha moument que le se fét remarcàe ac sés vétis. Énvitai ché dau grand munde, le védrat en tots lés jhors mé le

s’adiméncherat rén que pr alàe queri sun pén.

Acraetai queme l’ét, lés mundes se

demandant qu’ét o qu’o pét bae étre

çhél apibau çhi s’amene. Fàut voer

queme l’ét afistolai !

Sés vétis, ol ét rén qu’in afubllajhe que

prsoune sét d'avoure qu’o vaet. Ol en at

pa deùs pr s’adrigallàe pi se tourlotàe

queme li. Si bae que le passe pr ine grande

couane. Atifai de maeme, pr sur, l’at

l’eù. Souventefoes, o li vat queme

in crapàud savaterét a gravàe in mat de cocagne. L’ét de travérs queme in chancre

Ac sa goule de pllaese, le senblle in épourall.

L’ét bun a métre den le ficàe pr faere avoer pour aus étorneas. Éreùsement  que lés chaes sant sous pasque autrment, le le menjheriant. Ac totes sés idàies bijhares, ol ét a se

demandàe si l’ét pa apràe de dérouétàe.

Tae ! Araetun dun de causàe de çhau draule de

particulié. Le se fét assé remarcàe de maeme.

L’ORIGINAL

Il ne fait rien comme tout le monde. Il a des idées comme pas deux ; On est à se demander où il va les pêcher. Il n’use pas ses chaussures sur les petites routes de passages. Quand il est l’heure de retourner à la maison, eh bien lui, il va se promener. Même si la nuit tombe, il sera en liberté.

Ne soyez pas étonné si en hiver vous le voyez en maillot de corps pas plus que si vous le trouvez chaudement vêtu en plein été.

Eh bien oui, pour pas faire pareil que les autres, c’est en cette saison qu’il se modèle.

Il faut bien dire aussi que c’est à chaque instant qu’il se fait remarquer avec ses vêtements. Invité chez du grand monde, il viendra en tous les jours mais il s’endimanchera rien que pour aller chercher son pain. Obstiné comme il est, les gens se demandent que peut bien être ce loustic  qui s’amène. Il faut voir comme il est arrangé !

Ses tenues, ce n’est rien qu’un assemblage  que personne ne sait d’où ça vient. Il n’y en a pas deux pour s’accoutrer et s’habiller bizarrement comme lui. Si bien qu’il passe pour une grande couenne (un imbécile). Habillé comme ça, pour sûr, il a l’air d’un œuf. Souventes fois, ça lui va comme un crapaud qui  s’esquinterait  à monter au mat de cocagne.

Il va de travers comme un crabe.

Avec sa gueule de poisson (plie), il ressemble à un épouvantail.

Il serait bien à mettre dans le figuier  pour faire avoir peur aux étourneaux. Heureusement que les chiens sont repus parce qu’autrement, ils le mangeraient. Avec toutes ses idées bizarres, on peut se demander s’il n’est pas en train de perdre la tête.

Tiens ! Arrêtons donc de parler  de ce drôle d’individu. Il se fait assez remarquer comme ça.