Autrefois la Tranche

La sauce aux lumas

1. O n’a qu émiant la grande thieuzine
Les bias auberjhes do paris
La bas o sent la margarine
Mais au paye cher o vou suffit …
Moue y aime ben meu la boune mangeaille
La boune mangeaille d’o chez nou
La routille o be la godaille
La mojhette e la soupe aux choux
Point besoin d’trente six piats peur beun dejheuna
Quand o la d’la sauce aux lumas

Refrain
Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas
l’entend cheu la qui jargotte
y-t’biserai su’r les deu jottes
Yse beun aise dans ma pia
Beun tranquille moue y trempe dans l’piat
Deja fini fau qu’tu m en r’doune
Si t’savais coume te meugnoune
Quand ty m’fais d’la sauce aux lumas

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2. D’pis longtemps iete malade
O la fallu beun fair v’gni l’med’cin
Cheu gars la me defendi la salade
La soupe grasse pi les boudins
Si ya va pris tout’ ses saloperies
O la longtemps qu o s’ra partit
Ma peur guerir ma maladie
In jou’ savez vou c’qu’o f’sit
O p’tit dejheuna y mangit quat’ vingt lumas
E cinq a six verres do noah

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3. V’savez beun qu’dans les menages
O vat terjous beun piagement
E meme quand les hommes sont beun sage
Les fumelles gueulant tou’ l’temps
La mene quand a m’voue faire la goule
Vite a m’appelle son p’tit canet
E y sent sa main la qui s’coule
Beun tot chap’tit dans mon gagoulet
Sur’ment oh la la que moue o m’fachre point
Tant qu’tu f’ra d’la sauce aux lumas

Il y en a qui aiment la grande cuisine

Les belles auberges de Paris

Là-bas ça sent la margarine

Mais vous payez chez, ça vous suffit...

Moi j’aime bien mieux la bonne mangeaille

La bonne mangeaille de chez nous

Les rôties ou bien faire chabrot

La mogette et la soupe aux choux

Pas besoin de trente six plats pour bien déjeuner

Quand il y a de la sauce aux lumas

Refrain

Quand tu me fais de la sauce aux lumas

J’entends ceux-là qui bouillent fort

Je t’embrasserai sur les deux joues

Je suis bien dans ma peau

Bien tranquille moi je trempe dans le plat

Déjà fini il faut que tu m’en redonnes

Si tu savais comme t’es mignonne

Quand tu me fais de la sauce aux lumas

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Depuis longtemps j’étais malade

Il a bien fallu faire venir le médecin

Ce gars là me défendit la salade

La soupe grasse et puis les boudins

Si j’avais pris toutes ses saloperies

Il y a longtemps que je serais parti

Mais pour guérir ma maladie

Un jour savez-vous ce que je fis ?

A petit déjeuner j’ai mangé quatre vingt lumas

Et cinq à six verres de noah (vin blanc fort)

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Vous savez bien que dans les ménages

Ça va toujours bien à peu près

Et même quand les hommes sont bien sages

Les femelles gueulont tout le temps

La mienne quand elle me voit faire la tête

Vite elle m’appelle son petit canard

Et je sens sa main là qui se coule

Petit à petit dans ma longue chemise

Sûrement oh lala que moi ça me fâchera pas

Tant que tu me feras de la sauce aux lumas