Autrefois la Tranche

Autrefois la Tranche

Le garage Esso les Algues

La station service Les Algues de Marcel Grolleau

 

 

 

Cette station service a été construite en 1955 par Marcel Grolleau.

 

Celui-ci avait créé une poissonnerie à son retour de prisonnier de guerre en 1945 : "Poissons et crustacés" :

 

 

Puis elle fut vendue en 1954 aux époux Chauvière, à l'exception du rayon fruits et légumes dont l'activité commerciale fut transférée dans un magasin tenu par Victorine, l'épouse de Marcel, en face la maison Bouchet, celle-ci devenue Gerline et maintenant l'actuel restaurant "L'Antre 2". 

 

Marcel Grolleau s'installa donc dans sa station service route de la Grière.

 

Pendant ce temps, Jean Carré effectuait alors son service militaire. Aidé de ses parents il entreprend la construction d’un garage en face de la station service « Les Algues », où il compte s’installer son service militaire terminé.

 

Marcel Grolleau pût alors voir avec stupéfaction une station service Caltex dépendante du garage de Jean Carré, s'installer presque en face de ses pompes.

 

 

Pour contrer cette concurrence inattendue et déloyale, Marcel décida alors d'agrandir sa station-service, et d’effectuer lui aussi les réparations automobiles.

 

Il y eut alors un problème pour effectuer les réparations car Marcel ne possédait pas de diplôme justifiant sa qualification pour créer un garage. Pendant les années 30, il avait travaillé quelques années chez Alban Brunet, qui était le patron d’un garage dans le centre de La Tranche près du Franc Picard.

En ces années de 1930, les apprentis réparateurs ne passaient pas souvent de CAP, ou ne demandaient pas à le passer.

Au cours de son service militaire, Marcel avait été formé dépanneur dans un régiment de chars de combat mais, en 1940, le camion de dépannage ayant été  mitraillé, Marcel, blessé, fut fait prisonnier.

 

Afin d’obtenir l’agrément pour effectuer les réparations, Marcel Grolleau demanda conseil à la Chambre des Métiers; puis il alla voir à Madame Veuve Renée Brunet pour lui signer un certificat qui attestait que Marcel Grolleau avait effectué un apprentissage de mécanicien chez son mari le garagiste Alban Brunet.

Marcel Grolleau obtint alors le droit de créer un garage de réparations automobiles, et il embaucha  un ouvrier mécanicien Mr Largeau.

 

 

Puis son épouse Victorine abandonna la vente des fruits et légumes, et tous deux se lancèrent  dans la construction d’un restaurant-bar-crêperie, dans le prolongement de la station-service.

 

L' épouse de M. Largeau fut employée comme serveuse au restaurant.

 

 

 

En 1963, la santé de Marcel se détériora, il vendit  le fond du garage et la station- service à une société : la S.A.D.A.S. 

 

Ce fut alors Mr Boilard qui géra le garage, Mr Amirault fut son ouvrier mécanicien, Mr Chateignier était le représentant commercial, et le troisième actionnaire gérait un autre garage qui se trouvait  à Fontenay le  Comte.

 

 

Marcel et Victorine Grolleau continuèrent de tenir le restaurant - bar – crêperie. La proximité du terrain de sports et des cours de tennis, amenait la clientèle. De plus, l’avènement de la culture des tulipes en saison printanière puis de la fête des fleurs et la proximité de la plage l'été favorisaient le commerce.

 

Un certain nombre d'années se passèrent avant que M. Boilard vende le garage à M. Amirault.

 

 

 

M. Amirault connut des déboires autant financiers que personnels, et le garage finit par être loué à M. Bessière (le plus jeune des fils de l'agence).

La station change alors d'enseigne et devient Elf puis finalement les pompes furent supprimées.

Le garage fut alors revendu à Dominique Cassen, mécanicien réparateur, et enfin à la société Sicard pour la vente de ses « Brioches Vendéennes ».

 

Marcel et Victorine cédèrent le fond du restaurant à M. Truffaud en 1975 qui le baptisa "Croq' Rapid" puis le vendit à Mme Fouchet et M. Grelet qui le nommèrent "Bar du Parc" . 

 

 

 

Il fut ensuite revendu à 2 gérants qui transformèrent le snack en une boite de nuit: "Le Dépanneur" en rapport avec l'ancienne utlisation des locaux.

Les adolescents de l'époque s'en souviennent encore avec nostalgie, l'entrée étant gratuite mais hélas pas les consommations.

 

Malheureusement, la discothèque » étant très bruyante; les voisins s’en plaignent : musique trop forte, comportements irrespectueux à la sortie, portières de voitures qui claquent, pneus qui crissent, etc.

Le voisinage était fort mécontent. 

 

Ce fut sous le mandat de maire de M. Gauthey que le droit de préemption fut voté et sous celui de M. Fardin que l'achat par la commune de l'ensemble de la propriéte fut conclu puis démoli pour laisser les terrains disponibles  en vue d'installations communales.

 

 

Aujourd'hui, la piscine intercommunale Auniscéane occupe une partie de ce terrain et les terrains de tennis déplacés, ont fait place à un lotissement  "Lotissement communal du Perthuis breton". 

 

Le lotissement, la piscine et le skate parc

 

 

Rédaction Claude Rousseau - Jean-Pierre Bouchet  3-2021

Photos collections privées et Google Earth



07/03/2021
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