Autrefois la Tranche

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Les plantes invasives

 

LES PLANTES INVASIVES

 

Afficher l’image sourceRésultat d’images pour salicaireGriffe de sorciere - Carpobrotus edulis

 

 

Le terme de plante invasive que l’on retrouve également sous le nom de plante envahissante désigne quant à lui une espèce (exotique ou locale) à fort pouvoir de colonisation par croissance et/ou reproduction rapide. Ces plantes invasives (appelées aussi plantes non indigènes) constituent une menace pour la biodiversité en se développant au détriment d’espèces locales.

 

Le nombre de ces plantes ne cesse de croître. Aquatiques ou terrestres, elles peuvent être allergisantes, jolies quand elles fleurissent et souvent utilisées comme plantes d’ornement, parfois comestibles, nuisibles à d’autres espèces ou étouffantes, par leur prolifération, de toute la flore et de la faune où elles s’installent.

On les appelle aussi les EEE (Espèces Exotiques Envahissantes) et concernent aussi les animaux.

 

 

Elles sont définies par quatre critères :

-leur origine

-leur capacité à se reproduire en milieu naturel

-leur dispersion géographique

-leur impact environnemental

 

Beaucoup de ces plantes se propagent à toute allure car elles produisent des quantités astronomiques de graines qui se disséminent grâce aux oiseaux, aux pollinisateurs, au vent, aux cours d’eaux ou même par le biais de nos transports modernes, les voitures en particulier.

 

Mais d’autres invasives s’étendent aussi très vite par voie terrestre : elles émettent de longues tiges souterraines et font sortir des drageons parfois à plus d’une dizaine de mètres de la plante-mère. Si on les laisse faire, le résultat est implacable : au fil des saisons, elles gagnent considérablement du terrain.

 

Enfin, un dernier groupe de plantes invasives se bouture ou se marcotte très facilement. Il suffit donc d’un fragment de tige ou de racines déplacé à l’occasion de travaux par exemple pour que la plante colonise un nouvel endroit.

 

Pour toutes ces raisons, la culture de ces plantes est réglementée au niveau européen. avec des interdictions de :

  1. vente,
  2. traitement,
  3. broyage pour les végétaux,
  4. d’achat ou de transport.

 

De nombreuses variétés envahissent déjà nos jardins ou bien sont en cours d’installation.

 


Voici quelques plantes invasives les plus connues en Vendée :

 

-Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora)

 

 

Cette plante aquatique vivace colonise le marais poitevin et de nombreux étangs où elle se multiplie grâce à un bouturage très efficace de ses tiges. Sa présence perturbe des milieux réputés déjà fragiles : dès les premiers froids, ses tiges et feuilles meurent. Leur accumulation dans l’eau stagnante et leur décomposition enrichissent en matière organique les fonds, générant un déséquilibre.

 


-Renouée du Japon, Fallopia japonica

 

Difficile d’éradiquer cette plante invasive du Japon. La renouée du Japon s’étend très efficacement par ses rhizomes profonds et un bouturage facile. Elle forme de gros buissons à plus de 2 à 3 mètres de hauteurs, colonisant les bords de cours d’eau, des routes mais aussi tous les terrains en friche mais restant frais. Car elle se plaît en sol riche, acide, frais à humide, au plein soleil.

 

La renouée du Japon est par ailleurs une belle plante ornementale. Ses tiges herbacées rouge sortent de terre à chaque printemps. Au-dessus de ses feuilles arrondies, d’un très beau vert, s’épanouissent tout l’été des épis de fleurs blanches. De plus, elle est comestible, son goût rappelle celui de la rhubarbe ; les cochons et les moutons sont mis à contribution pour limiter son développement.

 


-Grande berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)

 

 

Introduite en Grande-Bretagne au cours du XIXème siècle, la berce du Caucase s’est rapidement propagée à travers l’Europe grâce à de nombreux échanges de graines. Il faut dire qu’on serait facilement tenté d’installer au jardin cette belle plante arbustive pouvant atteindre 4 mètres de haut. Malheureusement, peu de jardiniers ont conscience que cette bisannuelle est capable de produire des milliers de graines après chaque floraison, faisant d’elle une véritable peste végétale.

Dans de nombreux pays, sa progression est d’ailleurs étroitement surveillée dans les milieux naturels qu’elle colonise. Pour l’instant, elle fait simplement l’objet d’une attention particulière et n’est pas interdite de culture. Si vous souhaitez cependant supprimer ces berces invasives, pensez à enfiler une paire de gants et des vêtements longs: sa sève peut provoquer de graves brûlures.

 


-Impatiens de l’Himalaya, Impatiens glandulifera

 

Cette plante invasive, malgré son cycle de vie annuel, peut atteindre 2 mètres de hauteur. Elle développe des tiges rougeâtres et porte de très belles fleurs roses et blanches, très mellifère. Cette beauté ne doit pas faire oublier son caractère envahissant. Car les fruits sont particulièrement efficaces pour projeter à plusieurs mètres de distance les graines qu’ils renferment, au moindre contact.

L’Impatiens ou balsamine de l’Himalaya pose surtout un problème dans les lieux frais et mi-ombragés, comme les berges des cours d’eau, ou des étangs. Partout ailleurs, où le sol est plus sec l’été, cette plante est assez facilement contenue.

 


-Herbe de la pampa, Cortaderia selloana

 

 

Originaire d’Amérique du Sud, cette plante  invasive était à la mode dans les années 70/80, où elle était appréciée pour son exotisme nouveau.  Le problème est que depuis, elles est largement sortie des jardins car un pied adulte produit à lui seul plusieurs millions de graines que le vent dissémine à plusieurs kilomètres de distance à la ronde. Elle prend ensuite la place d’autres plantes indigènes, dénaturant les écosystèmes.

Herbe de la pampa: interdiction de cultiver cette plante invasive

L’herbe de la pampa forme une touffe de 2 à 3 mètres de diamètre de feuilles linéaires, redoutablement tranchantes et retombantes d’où s’élèvent, à la fin de l’été des plumeaux beiges restant en place tout l’hiver.

Peu regardante sur la nature du sol, Cortadaria s’adapte à tous les sols : riches, lourds ou drainés. Elle prolifère surtout sur les talus, au plein soleil.

 


-Le myriophylle du Brésil :

 

 

Le myriophylle du Brésil (myriophyllum aquaticum) est une plante vivant dans les eaux chaudes et stagnantes. Originaire d’Amérique du Sud, elle a été importée par l’Homme vers la fin des années 1800 pour égayer ses aquariums et servir de lieu de ponte à certains poissons.

Mais en jetant l’eau des bacs, les passionnés d’aquaculture ont également donné une opportunité au myriophylle de conquérir de nouveaux territoires.

Le problème, c’est qu’elle n’attendait que ça ! Sa reproduction est asexuée, c’est-à-dire qu’il suffit qu’un morceau de sa tige se coupe, pour qu’il prenne racine un peu plus loin. Un mode de développement proche de la jussie (dans l’eau) ou de la renouée du Japon (sur terre), deux autres types reconnus de plantes invasives.

 


-Baccharis halimifolia

 

 

Parfois appelée « Séneçon en arbre » ou « Bacchante de Virginie », est un arbuste à feuilles caduques du genre Baccharis et de la famille des Asteraceae. On le trouve du Sud-Est des États-Unis jusqu'au Nord (Maine). Il vit typiquement dans les plaines côtières et les secteurs humides.

Originaire de la côte orientale d’Amérique du Nord, il a été introduit en Europe comme plante d'ornement depuis le XVIIe siècle. Utilisé comme arbuste de haies ou pour stabiliser les digues ou les berges des cours d'eau, il est naturalisé en Europe et en Océanie.

L'espèce est parfois appelé « faux-cotonnier » ou « Séneçon en arbre » en raison des tapis de graines cotonneuses qu'il produit en automne.  Chaque pied peur produire jusqu'à 1 500 000 graines qui se dispersent de plusieurs mètres à quelques kilomètres autour de la plante.

 

En Europe cette espèce est inscrite sur la liste du 13 juillet 2016 des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l'Union conformément au règlement (UE) no 1143/2014. Sa diffusion, vente, libération dans l'environnement sont interdites.

 


-Ailante, alianthus altissima

 

Afficher l’image sourceAilante glanduleux, Faux vernis de Chine, Frêne puant, Ailanthus altissima  : planter, cultiver, multiplier

 

L’ailante, aussi appelée faux vernis du Japon forme un arbre pouvant atteindre 20 mètres de hauteur. De croissance rapide, il se couvre d’un feuillage composé caduc comprenant 6 à 12 paires de petites feuilles (folioles).  Le problème invasif vient des ailantes femelles qui sont chacune capables de produire plusieurs centaines de milliers de graines.

Leur dissémination est très efficace. Les graines, légères, disposent d’un aileron qui leur permet de rester longtemps en suspension dans l’air et d’être transportées par le vent parfois très loin. S’ajoute à cela une tendance à produire de nombreux rejets autour de la souche et d’incroyables facultés d’adaptation à tous types de sols, même pauvres, très acides, ou secs.

 


Élimination des plantes invasives:

 

La lutte contre ces plantes pose toujours un problème.

L'éradication de ces EEE (arrachage, fauche, taille…) nécessite une connaissance préalable des méthodes spécifiques à chaque espèce afin de ne pas, au contraire, accentuer leur propagation. 

C’est souvent un arrachage à la main qui s’avère le plus efficace. Une machine laisse toujours des bouts de racines qui se bouturent et se reproduisent très vite. Pour les plantes à graines, il faut couper les inflorescences avant qu’elles viennent à maturité.

 

Le marais poitevin, le marais breton, les marais de la Vie, du Ligneron, du Jaunay, le Lay, sont impactés.

 

 

Différentes structures vendéennes, soutenues par le conseil départemental, œuvrent depuis des années dans la lutte contres les EEE et sont susceptibles de vous renseigner :

  • L'ADBVBB (Association de Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf) a édité une plaquette et une exposition sur le sujet, ainsi que la liste des espèces végétales invasives sur le secteur du nord Vendée.

  • Le Syndicat Mixte des Marais de la Vie du Ligneron et du Jaunay a édité un guide local des plantes terrestres exotiques invasives. Il présente trois plantes principales présentes sur le territoire de compétence du Syndicat : l'Herbe de la pampa, le Baccharis, la Renouée du Japon. Des conseils sont fournis pour limiter leur propagation (taille, arrachage...). Ce guide est complété d'une liste des plantes exotiques envahissantes en Loire-Atlantique et Vendée, réalisée et actualisée en 2013 d'après les informations du Conservatoire Botanique National de Brest. Une fiche technique est également disponible sur les plantes aquatiques exotiques envahissantes : jussie, myriophylle du Brésil..

  • La Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON) de Vendée participe activement avec la Fédération de Pêche à l'animation du réseau de surveillance des plantes envahissantes. Les agents des GDON sont régulièrement formés à la reconnaissance des différentes espèces de plantes. Les données sont centralisées par la FDGDON et transmises à la Fédération de Pêche. Chaque année, la FDGDON participe aux réflexions du groupe technique départemental "plantes envahissantes" (Conseil Général, Fédération Départementale de la Pêche, Conseil Supérieur de la Pêche et Agence de l'eau). La FDGDON a aussi un rôle d'information auprès du grand public et s'investit dans la réalisation de chantiers d'arrachage manuel.​

 

Pour plus d'informations sur les plantes invasives, vous pouvez consulter le site Internet de la DREAL des Pays de la Loire.

 

 

Liste des EEE:

 

 

 

 

Sources internet :

Jardipartage, Rustica, Vie Jaunay, environnement2,...

Rédaction Jean-Pierre Bouchet  2-2021



06/02/2021
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