Le blaireau
Le blaireau
Certaines personnes s’étonnent de trouver des cadavres de blaireau le long des routes. Mais que leur est-il arrivé ?
Le blaireau a des prédateurs dans notre région : le renard ; le chien et l’homme soit par la chasse, la vénerie sous terre ou les chocs avec des véhicules.
Caractéristiques du blaireau :
Le Blaireau européen est un mammifère qui porte le nom scientifique Meles meles. C'est la deuxième plus grosse espèce de Mustélidés d'Europe après le Glouton Gulo gulo. Trapu et court sur pattes, il peut atteindre 70 cm de long (90 cm avec la queue, qui mesure 20 cm environ), pour 25 à 30 cm au garrot et jusqu'à une vingtaine de kilogrammes (12 kg en moyenne).
Meles meles possède 34 dents. Il présente parfois une très petite prémolaire derrière les canines.
Il est très reconnaissable aux bandes longitudinales noires qu'il porte sur son museau blanc. Ce blaireau vit potentiellement dans presque toute l'Europe et une grande partie du nord de l'Asie centrale et du nord, au sud du cercle polaire (jusqu'à 2 000 m d'altitude en France).
C'est un animal fouisseur, capable de construire de vastes galeries « familiales ».
Habitat : Il vit principalement dans les forêts, les haies et les talus, où il creuse des terriers complexes pouvant atteindre 5 mètres de profondeur.
Mode de vie : Nocturne et discret, il passe la journée dans son terrier et sort la nuit pour chercher de la nourriture. Il peut vivre jusqu'à 15 à 20 ans.
Alimentation : Omnivore, il se nourrit de petits mammifères, amphibiens, reptiles, fruits, champignons, insectes et gastéropodes.
Le Blaireau grogne, aboie, ronronne et émet également des sifflements.
La densité de blaireaux en Vendée est « légèrement inférieure à la moyenne nationale.
Le blaireau européen (Meles meles) a une descendance qui suit un cycle de reproduction bien précis.
Voici quelques éléments clés :
1-Reproduction
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La période de reproduction a lieu principalement entre février et mai.
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Après l’accouplement, la femelle peut pratiquer une implantation différée : l’embryon reste en dormance avant de commencer son développement.
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La gestation dure environ 7 semaines.
2. Naissance des blaireautins
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Les petits, appelés blaireautins, naissent entre janvier et mars.
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Une portée comprend généralement 2 à 5 petits.
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À la naissance, les blaireautins sont aveugles et sans défense, ils restent dans le terrier pendant plusieurs semaines.
3. Développement et indépendance
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Les blaireautins ouvrent les yeux vers 4 à 5 semaines.
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Ils commencent à sortir du terrier vers 8 semaines et apprennent à chercher leur nourriture.
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Ils restent avec leur mère jusqu’à l’automne, puis deviennent indépendants.
4. Vie en clan
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Les blaireaux vivent souvent en groupes familiaux appelés clans, où plusieurs générations cohabitent dans un vaste terrier.
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Les jeunes peuvent rester dans le clan ou partir fonder leur propre territoire.
Cet animal peu apprécié est classé parmi les nuisibles, notamment dans les terres agricoles et les jardins des particuliers et également parce qu’il est porteur de maladies graves. C’est pourtant un animal très social, paisible, qui ne se fait pas remarquer. Il est protégé chez nos voisins européens. Il serait temps qu’en France, le carnage cesse et que le blaireau fasse enfin l’objet d’une campagne de protection.
Le blaireau est il utile ?
Le blaireau joue pourtant un rôle essentiel dans l'écosystème et apporte plusieurs bénéfices à la nature :
- Un architecte du sol
Le blaireau est un fouisseur hors pair. En creusant ses terriers, il aère les sols et favorise leur drainage, ce qui améliore la qualité du terrain et permet à certaines plantes de mieux pousser.
- Un régulateur de populations
Omnivore, il se nourrit de vers de terre, insectes, petits mammifères et fruits. Il contribue ainsi à la régulation des populations de nuisibles comme les rongeurs et certains insectes qui peuvent endommager les cultures.
- Un allié pour la biodiversité
Ses terriers abandonnés deviennent des refuges pour d'autres espèces comme les renards, amphibiens et petits mammifères. Il participe donc indirectement à la préservation de la biodiversité.
- Un acteur de la dispersion des graines
En consommant des fruits et en se déplaçant, il aide à la dispersion des graines, favorisant ainsi la régénération des forêts et des prairies.
- Un indicateur de la santé des écosystèmes
La présence du blaireau est souvent un signe d’un environnement sain et équilibré. Sa disparition peut indiquer une dégradation du milieu naturel.
En quoi le blaireau est nuisible ? :
Le blaireau peut être considéré comme nuisible dans certains contextes, bien que son impact soit souvent exagéré. Voici quelques raisons pour lesquelles il est parfois perçu comme problématique :
- Dégâts aux cultures
Le blaireau est omnivore et peut occasionnellement s’attaquer aux cultures agricoles, notamment le maïs, le blé, l’avoine et l’orge, les vignes et en piétinant ces cultures. Cependant, ces dégâts restent localisés et saisonniers, et ne représentent pas une menace majeure pour l’agriculture.
- Creusement de terriers sous les infrastructures
Les blaireaux creusent des terriers profonds et complexes, ce qui peut fragiliser certains terrains et infrastructures comme les routes ou les digues. Toutefois, ils préfèrent éviter les zones trop proches des humains.
- Transmission de maladies
Le blaireau est parfois accusé d’être un vecteur de la tuberculose bovine, ce qui inquiète les éleveurs. Cependant, des études montrent que son rôle dans la propagation de cette maladie est bien moindre que celui des sangliers. Il n’est pas porteur de la rage ou très rarement depuis que la rage a été éradiquée chez les animaux terrestres.
- Risques pour la sécurité routière
Comme de nombreux animaux sauvages, les blaireaux peuvent être impliqués dans des collisions routières, surtout la nuit lorsqu’ils traversent les routes.
- Régulation nécessaire dans certaines régions
Dans certaines zones où les prédateurs naturels sont absents, la population de blaireaux peut augmenter et nécessiter une régulation par la chasse. En France, le blaireau est chassable mais non classé comme nuisible.
Malgré ces aspects, le blaireau reste un élément clé de l’écosystème et son rôle bénéfique dépasse largement les nuisances qu’il peut occasionner. Son statut de gibier est souvent débattu, et il est protégé dans plusieurs pays et en France seulement dans le Bas-Rhin.
En Vendée, malgré son augmentation, la densité de blaireaux reste inférieure à la moyenne.
Sources : Wikipédia; le mag des animaux OF
Publications ALT - JPB - 6-2025
Merci à Jacques C. pour tes questions sur le blaireau.
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