Parmi les sujets historiques qu’Autrefois La Tranche aime à traiter, celui de l’école ou plutôt « des écoles » locales en constitue un majeur. Pour les deux siècles de leur existence, elle s’est attachée à recueillir des documents écrits, des photos, des témoignages oraux, qui lui ont permis de composer un ouvrage de grande qualité.

C’est à la fin de l’année 1819 que fut votée par le conseil municipal la création d’une école. « Il décida de vendre une dune appartenant à la commune, au lieu-dit les Conches rondes, pour financer la construction d’une mairie école », expliquent les historiens de l’association.

Le premier instituteur laïque, M. Raffin, prit ses fonctions en 1820 et resta en poste durant cinq ans. En 1867, une loi généralisant l’enseignement primaire féminin fit que l’école devint mixte. Jadis et jusqu’en 1953, La Faute était un hameau de La Tranche, à 12 kilomètres du bourg ; cet éloignement posait des problèmes pour envoyer les enfants à l’école.

Lien entre hier et aujourd’hui

En 1878, les habitants sollicitent le préfet pour la création d’une école, requête acceptée. « L’école a ouvert pour 46 élèves », bien davantage qu’actuellement ! Les autres créations d’écoles dans la commune furent celle de La Terrière en 1914, et l’école privée catholique Notre-Dame en 1948, la cinquième école à avoir vu le jour dans la commune.

Le lien entre l’école de jadis et celle d’aujourd’hui a pris la forme d’une exposition dans le hall de l’école de la Mer.

Pendant deux semaines, les élèves ont pu voir et toucher divers objets et documents anciens (livres, cahiers d’écolier) prêtés par Autrefois La Tranche. Ils ont pu ainsi mesurer l’évolution entre les époques, « celle des cahiers écrits à la plume Sergent-major et celle du numérique ». À partir de ces pièces de collection, les enseignants les ont fait travailler sur des sujets transversaux recouvrant plusieurs matières (histoire, français, etc.).

Initiative intéressante

Les auteurs de l’ouvrage sont venus à la rencontre des élèves, un après-midi, pour répondre aux questions que ces travaux leur avaient suscitées. L’inspectrice départementale de l’Éducation nationale, Aline Ridier, était présente : « Il s’agit d’une initiative très intéressante pour tous les élèves de cette école, qui permet de développer les connaissances et la curiosité. On est dans du concret avec l’utilisation de souvenirs, qui rappelle aussi aux enfants le devoir de mémoire. »

Ouest-FrancePublié le 11/01/2020