Autrefois la Tranche

Autrefois la Tranche

LA VIE À LA TRANCHE SOUS L'OCCUPATION ALLEMANDE (1940-1944)-(5)

APRÈS LA GUERRE:

 

« Ce n’est pas pendant la guerre que j’ai eu le plus faim, c’est après ». Cette réflexion résume assez bien les difficultés d’approvisionnement après la guerre, le rétablissement de la situation normale ne se fera qu’en 1949 avec la disparition des tickets de pain.

 

Les élections municipales du 29 avril et du 13 mai 1945 permettent le retour de la gestion démocratique de la commune. Alphonse Guignard a remplacé Louis Senet malade qui ne se représente pas. Il est à noter que c'est la première fois que les femmes votent localement (Ordonnance du GPRF du 21 avril 1944), puis elles votent à nouveau au référendum du 21 octobre 1945 dont sort l'Assemblée Constituante de la IVe République.

 

Les maisons détruites par les Allemands sont reconstruites avec des aides de l’état (dommages de guerre).

 

Quelques prisonniers de guerre allemands sont employés principalement dans l’agriculture et l’artisanat à La Tranche ; d’autres sont utilisés pour le déminage. Certains sont logés à la Grière et à la colonie Théophane Vénard; d'autres à la colonie de La Vienne. La plupart des prisonniers est rapatriée à partir d’avril 1947.

 

Le phare est reconstruit en 1950 et électrifié. En attendant les travaux, un phare provisoire en bois continue d’assurer la signalisation maritime.

 

Le 8 mai est déclaré jour férié de commémoration le 20 mars 1953. Le caractère férié sera supprimé par le Président de Gaulle en 1959.

En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945.

Cette commémoration et ce jour férié sont rétablis par le Président Mitterrand le 2 octobre 1981.

 

Statistiques

 

LA TRANCHE:

D’après un rapport du sous-préfet des Sables d’Olonne au préfet de Vendée, du 29 décembre 1943, il y a alors à La Tranche :

 

1398 habitants *------------------------------------->

Dont :

70 prisonniers

282 agriculteurs

23 rentrés

24 ouvriers

13 requis en Allemagne

39 artisans

4 réfugiés

40 commerçants

117 anciens combattants

12 fonctionnaires

67 inscrits à la Légion Française (LFC)

7 professions libérales

 

*Dont environ 350 habitants à La Faute

-1780 cartes d’alimentation (cette différence avec le nombre d’habitants peut s’expliquer par le fait que les Allemands étaient aussi soumis aux tickets de rationnement).

Environ 400 soldats allemands ont donc occupé La Tranche.

 

*********

Il y a eu 10 Tranchais tués inscrits sur le monument aux Morts et 1 de La Faute sur Mer

La Tranche sur mer

La Faute sur mer

Bécaud René                  (Mort pour la France)

Rivière A.

Charré Lucien                 (Mort pour la France)

 

Chevolleau Victor

 

Gibouin Roger

 

Grolleau Valentin            (Mort pour la France)

 

Le Biboul René

 

Maindron René

 

Mitard Edgar

 

Moreau Gabriel

 

Redon René

 

 

Pour La Vendée:

40 000 Vendéens ont été mobilisés en 1939

4 299 ont été envoyés au STO en Allemagne dont 46 sont décédés en Allemagne

437 morts à la guerre

192 déportés

3 morts en camp d’internement

30 victimes civiles

******

4 000 se sont engagés dans les Forces Françaises Intérieures (FFI)

8 000 Vendéens ont travaillé pour l’organisation Todt

50 000 soldats allemands ont occupé la Vendée en 1940-41 pour se réduire à environ 10 000 en 1944

Prés de 100 blockhaus ont été construits le long du littoral vendéen.

La ville des Sables est libérée le 28/8/1944

Les Allemands ont quitté La Roche fin août pour y revenir le 24 août afin d’y détruire les ouvrages d’intérêt militaire. Le 2 septembre une colonne allemande venant de la poche de Saint-Nazaire a rejoint la poche de La Rochelle en contournant La Roche. Un raid des Allemands a eu lieu le 7 septembre pour délivrer des prisonniers blessés à l’hôpital et s’emparer de 100 millions de Francs à la Banque de France.

La Roche et la Vendée sont définitivement libérées le 17 septembre 1944.

 

Pour La France:

En 1940, en 40 jours de combat, il y a eu 100 000 morts français

1 500 000 soldats français ont été emprisonnés en Allemagne

La dette de la France à l’occupant, issue des conditions de l’armistice, s’est élevée à 400 000 000 Francs par jour (400 millions ) soit 20 millions de Reichsmarks, sans compter les frais de cantonnement des troupes (un véritable pillage de la France), dont le gouvernement de Vichy du maréchal Pétain a assuré le paiement.

 

1946 APG numérotés

1946 - Réunion des anciens combattants et prisonniers de guerre

 

8 mai 1948

 

Commémoration du 8 mai 1948 des APG

 

Sources: 

Internet

Journal de Jeanne Laurin par Marc Ambroise-Rendu

Témoignages de Tranchais

Ce document a été écrit à partir des témoignages recueillis par M. Michel Boiral parus dans les revues Aguiaine-Le Subiet de1996 à 2000. Le carnet de Mme Jeanne Laurin a permis de préciser la chronologie de la fin de la guerre.

 

JPB-12-2019

 

 



21/12/2019
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