Surveillance des eaux suite à la mortalité des moules
Mortalité des moules :
Des épisodes de mortalité massive (90-100 %) ont été observés au sein des élevages de moules touchant à la fois les animaux adultes et les juvéniles au printemps 2014, dans les Pertuis charentais. Un ensemble de travaux a été réalisé afin d’analyser et de mieux comprendre ce phénomène en recherchant la présence d’agents infectieux, en décrivant les fluctuations environnementales associées et en étudiant l’état physiologique des animaux. Des bactéries identifiées comme appartenant à l’espèce Vibrio splendidus ont été détectées chez les animaux moribonds et apparaissent capables d’induire des mortalités en laboratoire chez les moules bleues.
De plus, des conditions environnementales particulières (apports importants d’eau douce, remise en suspension de sédiments au travers de tempêtes successives et temps de renouvellement des masses d’eau spécifiques du Pertuis breton élevé) ont été associées au déclenchement du phénomène.
DES SONDES POUR ESSAYER D'EXPLIQUER LA SURMORTALITÉ DES HUÎTRES ET DES MOULES
Reportage sur le tout nouvel Observatoire des eaux estuariennes et marines, qui vient d'être créé, à Beauvoir-sur-mer en Vendée.
Pourquoi les huîtres et les moules d’élevage subissent-elles des épisodes de forte mortalité, sur nos côtes ? La question n'a toujours pas trouvé de réponse claire, et pour tenter d'expliquer ce phénomène, un "Observatoire des eaux estuariennes et marines" vient d'être créé, à l'initiative du Conseil départemental de la Vendée. Première opération concrète : la mise à l'eau de 2 sondes flottantes autonomes, sur la côte vendéenne : l'une dans la Baie de Bourgneuf et l'autre dans la Baie de l'Aiguillon.
A quoi vont servir ces sondes ? Que vont-elles apporter de plus que toutes les études déjà menées ? La réponse de Vincent Buchet, chercheur à l'IFREMER, avec Yann Launay.
"Ce sont des sondes qui mesurent la température de l'eau, la turbidité de l'eau, l'oxygène présent dans l'eau : des mesures seront effectuées toutes les heures et les informations seront envoyées sur un serveur et consultables en permanence. On aura un suivi dans le temps qui va nous permettre de suivre l'évolution du milieu."
Les données relevées par les sondes seront associées à d'autres données déjà existantes, et l'Observatoire mènera aussi des recherches sur les contaminants chimiques. Avec un objectif : déterminer les causes de la mortalité des huîtres et des moules, découvrir pourquoi les coquillages peuvent être brutalement décimés par des virus ou des bactéries :
"Il faut se poser la question de savoir pourquoi les huîtres ou les moules deviennent plus sensibles à ces maladies ? Parce que l'environnement ne leur permet pas d'être suffisamment résistantes. C'est multifactoriel, et c'est important de savoir quelle est l'influence la plus importante : est-ce que ce sont les contaminations chimiques des eaux, est-ce que c'est le réchauffement ? La maladie n'est que le symptôme."
Qu'en attendent les professionnels, les producteurs d'huîtres et de moules ? La réponse de Jacques Sourbier, président du Comité régional conchylicole des Pays de la Loire, au micro de Yann Launay.
"Que ce réseau ait un niveau de mesure suffisant pour appréhender comment le milieu évolue : favorablement ou défavorablement... Essayer d'identifier quelles sont les molécules qui évoluent, voir comment à partir de certaines sources de contamination, on peut réagir."
Les sondes seront immergées fin janvier ou début février 2018.
Selon les dernières découvertes (1-2022) il semblerait que la bactérie responsable de la surmortalité des moules soit la bactérie Francisella halioticida. Les recherches sont toujours en cours pour confirmer cette hypothèse et trouver des solutions pour lutter contre ce fléau.
Source : site http://www.hitwest.com/news/
Rédaction Jean Pierre Bouchet / 1- 2018 /modifié 6-2020/ - 1-2022/
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