Autrefois la Tranche

Autrefois la Tranche

Les chaes

Les Chaes

 

En poitevin-saintongeais, un chae est un chien.

 

A la Tranche, hormis le chien, le chae désignait une grosse pierre qui servait de borne de délimitation de terrain ou de propriété. Le chae pouvait aussi servir à protéger les murs de leur détérioration par les roues de charrette et surtout leur moyeu qui dépassait de la carriole. Pour cet usage, ces pierres prenaient le nom de chasse-roue, chasse-moyeu, boute-roue ou bouteroue.

 

 

Entre chae pour la pierre et chae pour le chien, l’intonation était légèrement différente (prononcer chaïe pour la pierre  et châille pour le chien avec un ton plus grave et en traînant sur le mot) .

 

 

Cette pierre indiquait aussi si le temps allait changer, ou peut-être d’autres choses....

Un chae subsiste toujours, il est là,  posé à un coin du passage des tonneliers :

 

 

 

Sur la photo suivante de la collection Lemerle-Dillange prise vers 1920, un chae a été posé au coin qui va vers la rue du Vieux Moulin :

 

 

 

La borne qui délimite le Passage des Tonneliers est bien là, mais elle est cachée par une touffe d’herbe.

Une autre borne délimitait le coin de la maison, mais celle-ci fut enlevée par la SAUR pour brancher une conduite du service d’eau.

Les bornes aux coins des rues n’étaient pas rares dans le bourg au début du 20ème siècle, elles ont pratiquement toutes disparu. Ou bien d’autres gros cailloux étaient ajoutés ; c’était le cas au coin de la rue de La Bastille !

 

 

 

Plantées dans les raeses (ruelle entre jardins), les bornes sont toujours là, elles servent à délimiter les parcelles, notamment dans le quartier de La Mare.

 

 

 

Article Claude Rousseau et Jean-Pierre Bouchet. Photos Claude Rousseau

 

 

 

 

 



25/02/2019
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