Autrefois la Tranche

Autrefois la Tranche

La dame de Bourgenay

La Dame de Bourgenay

 

Elle est issue d'un fait historique : le naufrage au 17è siècle du bateau transportant Flandrine Charlotte de Nassau (née Princesse d'Orange) qui fut abbesse de Sainte-Croix de Poitiers entre 1603 et 1640. Elle fut la seule rescapée et échoua sur la plage où se situe actuellement le port de Bourgenay.

 

Après son naufrage, en reconnaissance, elle fit édifier la  chapelle Notre-Dame à Bourgenay en 1631 où elle plaça la statue de la Vierge qui ornait la proue de son bateau, échouée avec elle. Elle fonda ensuite l'abbaye bénédictine Sainte-Croix des Sables-d'Olonne en 1633. 

 

 

Et puis des croyances coururent à propos de la statue de Marie recueillie sur le rivage. Des prières à la statue seraient suivies de guérisons inexpliquées. La ferveur fut encore entretenue par le retour merveilleux à terre de la statue après que les révolutionnaires de 1793 l'eurent jetée à la mer par trois fois.

 

Pendant les troubles de la période révolutionnaire, la statue aurait été cachée aux Sables par deux femmes pieuses. C'est à leur décès qu'elles auraient confié la statue à soeur Agathonique, Supérieure de l'hospice, mais celle-ci la trouvant trop laide pour être mise dans la chapelle de l'hôpital l'entreposa dans un grenier.

En 1832, en pleine épidémie de choléra, la nouvelle supérieure de l'hospice, soeur Sainte Gracilien, décida la construction d'un modeste oratoire en bois dans un jardin, non loin du lavoir, pour y mettre la fameuse statue. Ce petit oratoire a été béni par l'abbé Dalin, Supérieur du Petit Séminaire.

Avant cette date, le jardin appartenait à un dénommé Louis Guitton, des Bouts de Ville.

"Sur la côte, non loin de la belle plage au sable d'or, s'élève, chaste et gracieuse, la petite chapelle de Notre-Dame-de-Bonne-Espérance, aux clochetons gothiques et à la porte ogivale. Sur les dalles de cette pieuse chapelle, le marin vient s'agenouiller la veille du départ ; il y implore la protection de la sainte Madone".

 

Ce petit joyau d'architecture, décrit en 1854 par Jean-Jacques Meunier dans son "Guide du baigneur aux Sables d'Olonne" est situé au 37 rue de l'Amidonnerie. À l'origine, elle était implantée dans les dunes, face à la mer d'où les marins pouvaient l'apercevoir en rentrant au port.


En 1849, une seconde épidémie de choléra a fait plus de 70 victimes aux Sables d'Olonne. Une grande procession de pénitence se fit au sanctuaire le 28 septembre 1849. "Pendant la période du choléra, qui désolait la ville, l'abbé Michaud, curé des Sables, organisa une procession pour implorer le secours de Notre-Dame de Bonne-Espérance. L'épidémie cessa aussitôt.

Après cette épidémie, il est décidé de construire une nouvelle chapelle pour y abriter spécialement une statue de la Vierge qui aurait sauvé la vie de Flandrine de Nassau, naufragée au large de Bourgenay.

Un appel aux dons est lancé et la chapelle est construite d'après les plans de l'architecte Loizeau en 1850. La bénédiction de la nouvelle chapelle est donnée par Mgr Baillès, évêque de Luçon. De nombreux legs destinés à l'entretien de la chapelle sont alors effectués au profit de l'hospice.

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, des médailles souvenirs en or, argent ou maillechort étaient également vendues au profit de la chapelle Notre-Dame de Bonne Espérance.
Mais au fil des ans, la chapelle qui est la propriété de l'hôpital, voit son état se dégrader irrémédiablement, faute d'entretien. 

 

Un petit joyau d'architecture sauvé par des passionnés :

Grâce au bénévolat de Maurice et Denise You, puis de François Argouach', la chapelle est ouverte quotidiennement depuis les années 1970. Finalement, c'est la passion de deux amoureux pour ce charmant édifice, Marcel et Yannick Le Hay, qui va permettre à la chapelle de retrouver son lustre d'antan.
Si les travaux extérieurs incombent aux services municipaux, M. Le Hay donne de son temps et de son argent pour la rénovation intérieure. C'est lui aussi qui assure le nettoyage quotidien du site.

Ainsi, la toiture et le plafond ont été refaits conjointement en 2010-2011. Le mobilier a été l'objet d'une attention toute particulière de la part de Marcel Le Hay, puisqu'il a été enrichi des statues de Sainte Thérèse, du Sacré Coeur et de la Vierge Marie.
L'ancienne statue de Notre Dame de Bonne Espérance, très endommagée, a été confiée quant à elle aux soins de M. Salé, de l'école de restauration de Tours. 

Chapelle Notre Dame de Bonne Espérance

 

La statue, vierge aux mains jointes, les pieds écrasant un serpent.

Le chemin de croix d'origine a lui aussi retrouvé sa place après avoir été restauré minutieusement.
Les vitraux qui remontaient au siècle dernier ont été remplacés, à la demande de M. Le Hay, par de nouveaux vitraux représentant Saint Antoine de Padoue et Saint Benoît. Celui de l'Annonciation est actuellement en projet. Ils sont l'oeuvre de Frédéric Naulin, artiste verrier sablais.

La chapelle, rachetée à l’hôpital par la ville des Sables d’Olonne en 2004, a été mise gracieusement à la disposition de l'Association Diocésaine de Luçon en 2009.Elle est désormais entretenue par des bénévoles de l’Association, qui y accueillent une centaine de personnes chaque jour.

C’était un lieu Saint très fréquenté des marins et de leurs familles, niché discrètement au 37 rue de l’Amidonnerie aux Sables d'Olonne.

Chapelle Notre Dame de Bonne espérance rue de l'Amidonnerie aux Sables d'Olonne

Comme preuve de l'attachement des Sablaises et Sablais à ce bel édifice, chaque jour, près d'une centaine de personnes viennent se recueillir à la chapelle Notre Dame de Bonne Espérance.

Notre-Dame de Bonne Espérance était réputée sauver des périls de la mer, guérir les malades, les nourrir, ainsi que les indigents. 

Environ 300 plaques de marbre blanc (ex-votos) avec merci et une sanguine sur un carreau représentant un pêcheur sur sa barque, ornent les murs de la chapelle

 

Un pèlerinage y avait lieu le 1er dimanche de septembre.

Aujourd'hui, dans le port de Bourgenay, un monument en bronze patiné commémore le naufrage de la princesse. Il fut réalisé par le sculpteur Jean-Michet Solves en 2003.

 

Photo du monument la dame de Bourgenay (Vendée)

 

La dame de Bourgenay - dgidgi 

Sources site de la ville des Sablesd'Olonne

Rédacteur: Jean-Pierre Bouchet   11-2020



28/11/2020
8 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 189 autres membres