Le lièvre de mer

Le lièvre de mer

Lièvre de mer noir

Beaucoup de gens se demandent quel est cet étrange animal que l’on trouve quelque fois le long des plages apporté par les vagues.

Il est devenu rare mais du temps des écluses il y en avait quelques uns avec qui nous nous amusions quand nous étions enfants lorsqu’ils crachaient une encre violette et que l’on ne trouvait pas très ragoutante.

En dépit de son nom, le lièvre de mer est un mollusque. Il s’agit en outre davantage d’un surnom, la véritable dénomination étant l’aplysie. Sa chair toxique le rend impropre à la consommation.

Le lièvre de mer se présente une forme allongée pouvant atteindre 30 à 60 centimètres. Sa chair, appelée manteau, recouvre une coquille interne qui protège les organes. Sa tête est aisément reconnaissable, car elle porte deux tentacules olfactifs et deux autres plus courts. C’est la présence de ces tentacules, appelés rhinophores, qui vaut au mollusque le surnom de lièvre de mer en évoquant les longues oreilles du rongeur. Un peu plus haut apparaissent les yeux. L’arrière du lièvre de mer est plus proéminent que l’avant. Sur le dos, l’animal porte des parapodes. La couleur du manteau varie selon les spécimens et peut tirer plus ou moins vers le noir, le brun, le rouge ou encore le vert, avec des taches.

Comment nage le lièvre de mer et comment respire t-il ?

Le lièvre de mer étant un mollusque gastéropode, il se déplace essentiellement en rampant sur les rochers recouverts d’algues où il vit. Il peut cependant opter occasionnellement pour la nage, sur des distances relativement courtes, grâce à ses parapodes et aux extrémités latérales du manteau, qui sont mouvantes et peuvent servir de nageoires. Le lièvre de mer respire à l’aide de branchies. Ces dernières sont recouvertes par le manteau, ce qui les rend invisibles.

Que mange le lièvre de mer ?

L’alimentation du lièvre de mer est essentiellement composée d’algues. De leur nature dépend la couleur du manteau de l’animal. L’aplysie consomme les algues en les râpant sur sa langue munie de nombreuses petites dents (radula).

Comment se défend le lièvre de mer ?

Le lièvre de mer a la particularité d’émettre un jet d’encre violette mélangé à de l’opaline (substance blanche) lorsqu’il se sent menacé. C’est cette spécificité qui vaut à l’aplysie son second surnom. Outre lièvre de mer, l’animal est en effet également appelé pisse-vinaigre, en référence à son moyen de défense. Cette encre est produite par deux glandes distinctes et a pour but de désorienter le prédateur. Un peu gluante grâce à l’opaline, elle vient en effet se coller sur ses antennes, le privant notamment de l’odorat, ce qui fait disparaître la sensation de faim. En outre, le prédateur cherche à se débarrasser de la substance, ce qui laisse au lièvre de mer le temps de s’enfuir. L’aplysie peut également injecter son encre dans les prédateurs, par exemple lorsqu’il se trouve déjà dans la bouche, afin de pousser le prédateur à le recracher.

Comment se reproduit le lièvre de mer ?

Le lièvre de mer est un animal hermaphrodite. Cela signifie qu’il porte à la fois des organes de reproduction masculins et féminins. Il s’accouple en chapelet : chaque individu s’associe à un autre en formant une longue chaîne de lièvres de mer. Plusieurs individus s’accouplent donc en même temps. Le mollusque libère ensuite des milliers d’œufs, protégés par une gaine de couleur jaune orangé formant un long et fin ruban pouvant atteindre plusieurs mètres. En éclosent des larves qui mènent d’abord une vie planctonique avant de se transformer en adultes. Les jeunes arborent une couleur rouge avant de prendre la teinte de leur espèce.

Où peut-on observer le lièvre de mer ?

Le lièvre de mer est une espèce largement répandue dans le monde. On le retrouve ainsi près de la surface et jusqu’à 20 mètres de profondeur du Groenland à la Méditerranée en passant par les îles Canaries, la côte atlantique, la Manche ou encore la mer Baltique.

Un animal qui intéresse la science

Ce petit animal à la coquille interne bien cachée sous son manteau, est étudié de très près dans le domaine des neurosciences. Ses neurones géants sont en effet parfaits pour l'étude des transmissions synaptiques. En outre, il a été découvert que son encre contenait des substances cytotoxiques (des cyanobactéries). Ce qui en fait un sujet d'étude dans le domaine de la recherche d'une substance anticancéreuse.

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