LE LAURIER-ROSE
S’il évoque immanquablement la végétation du pourtour méditerranéen, le Laurier-rose, Nerium oleander en latin, s’acclimate dans de nombreuses régions. On le retrouve notamment sur les terrasses ensoleillées.
Il est très apprécié pour son feuillage persistant ainsi que pour sa floraison qui, si elle est souvent rose, peut prendre des coloris très différents en fonction des variétés. Très ornementale, cette plante ne doit pas être confondue avec le laurier sauce, qui appartient à une autre famille botanique.
En effet, toutes les parties du Laurier-rose sont extrêmement toxiques. Les feuilles et les brindilles ont un effet puissant sur le cœur et la dose mortelle est très faible. Heureusement, les feuilles étant très amères, les enfants en mangent rarement de grandes quantités par accident. S’il y a ingestion, l’hospitalisation est recommandée pour observation.
LE CYTISE
Les Cytises, aussi appelés « Pluie d’or » du fait de leur abondante floraison en grappes jaunes dont la forme rappelle celles de la glycine, font partie du genre Laburnum. Ce sont de petits arbres très accommodants, car ils supportent tous les types de sols tant qu’ils sont au soleil et bien drainés.
Faisant partie de la famille des Fabacées, le Cytise contribue à fixer l’azote atmosphérique. Très utile comme petit arbre pionnier, il est également très mellifère. Après les fleurs, des fruits en forme de longues gousses se forment. Elles contiennent des grains ressemblant beaucoup aux haricots avec lesquels les enfants aiment beaucoup jouer.
Ces fruits sont très toxiques et peuvent, exceptionnellement, entraîner le décès. Généralement, les vomissements provoqués par l’ingestion des grains permettent d’éviter une intoxication trop grave.
L'IF
Voici un arbre souvent traité comme un arbuste dans les petits jardins de ville : l’If, ou Taxus baccata. S’il peut atteindre 10 à 15 m de hauteur dans la nature, il est très présent dans les haies ou sous forme de topiaire.
L’If est apprécié pour son feuillage constitué d’aiguilles persistant et vert sombre, les pieds femelles portent de petits fruits rouges.
Toutes les parties de la plante sont très toxiques, à l’exception de l’arille rouge entourant la graine. Mais attention, la graine, elle, est toxique si elle est mâchée. Donc, prenez vos précautions car, après ingestion, les symptômes apparaissent rapidement et peuvent être très graves, des troubles gastro-intestinaux aux troubles neurologiques et pouvant aboutir au décès.
LE BOIS-JOLI OU DAPHNÉ
Voici un petit arbuste qui porte bien son nom : très tôt au printemps, dès le mois de février, les tiges du Bois-joli, Daphne mezereum, se couvrent de fleurs au parfum délicieux. Les feuilles apparaissent deux mois après sur les rameaux de l’année.
Les fruits se forment ensuite sur les tiges, sous les feuilles. Ce sont de petites drupes rouges très décoratives, mais hautement toxiques, comme le sont d’ailleurs toutes les autres parties de la plante.
Ici la toxicité est double. Elle peut être interne, par ingestion des baies ou externe par contact de la peau avec l’écorce qui est très vésicante. Même les poussières d’écorce séchée peuvent provoquer des irritations. C’est donc une plante à manipuler avec des gants et aussi avec des lunettes.
Placez le Bois-joli à proximité des lieux de passage afin de pouvoir profiter de son parfum. Sa floraison précoce est très intéressante dans les massifs.
LE LAURIER CERISE
Appelé tantôt Laurier cerise, tantôt Laurier palme, les Prunus laurocerasus sont souvent utilisés, notamment dans les haies, pour leur feuillage persistant qui permet de cacher les vis-à-vis et de protéger du vent. De nombreuses variétés existent.
Ici encore, il s’agit d’un laurier qui ne fait pas partie de la famille du laurier sauce, Laurus nobilis, qui, lui, est comestible. Or, le Laurier cerise est très toxique, en particulier les feuilles et les baies, surtout les vertes, avant qu’elles n’arrivent à maturité.
Les intoxications surviennent suite à l’ingestion des fruits. Les symptômes peuvent être graves dès 5 à 6 baies ingérées, essentiellement chez les enfants. Au début, des malaises et vomissements peuvent survenir. En cas d’intoxication grave, un coma et le décès peuvent survenir.
LE RHODODENDRON
Les Rhododendrons appartiennent au même genre botanique que les Azalées. Ce sont des plantes de terre de bruyère très ornementales à la magnifique floraison printanière dont les coloris diffèrent en fonction des variétés. Ils conservent par ailleurs leur feuillage tout l’hiver et se plaisent à l’ombre. Pour ces raisons, on les retrouve dans de nombreux jardins.
Mais on oublie souvent que toutes les parties de la plante sont toxiques, y compris le nectar et, par conséquent, le miel qui en est issu.
Généralement, les intoxications sont dues à la consommation de miel ou à une ingestion accidentelle par les enfants. Les symptômes apparaissent de 30 min à 2h après ingestion et peuvent entraîner des troubles du rythme cardiaque et des convulsions. La plante est également irritante.
LES VIORNES
Dans le genre Virburnum, 3 espèces sont assez communes en France :
- La Viorne obier, Viburnum opulus, dont la variété Boule de neige qui doit son nom à ses magnifiques inflorescences blanches au printemps.
- La Viorne mancienne, Viburnum lantana, très fréquemment utilisée dans les parcs pour son feuillage épais, bien que caduc. Les fleurs au printemps dégagent un agréable parfum.
- Le Laurier-tin, Viburnum tinus, très planté pour son feuillage persistant.
Les parties toxiques de ces espèces sont l’écorce et les fruits, surtout a priori ceux qui sont verts. Cuits, les fruits pourraient être comestibles, mais sont sans grand intérêt.
Cela dit, la toxicité est relativement faible comparée à celle des arbustes vus précédemment. L’ingestion des fruits pourrait entraîner des troubles intestinaux, voire une hyperexcitabilité cardiaque.