Les bêtes sur la route
Les Baétes sur la route
Le soulail’ descendait ,in seir sur la Coutère, le pèr’ Jules fatigué, s’en revenait chez li son gilet sur l’épol, sa casquiett en arrère, passqu’o l’avait fait chaoû, durant l’après-midi. La j’ment marchait tot’ sule en traînant sa charrette, a s’en allait d’vant li pu d’cent mètres en avant Jul’s sivait tot douc’ment, en r’gardant lés champs d’bettes peur dessus lés bouéssins, tot en réfliéchissant, O s’trouvit deux gendermes qui fésiont la tournaïe juchés su leu véloc’s à in tornant dau ch’min l’dissiront au pésan’ qu’avez v’din dans l’idaïe Que v’ laissez v’te jement parti à l’abandin, Ve s’avez pas qu’in baete doit pas marchaé tot sule. Et pis que ve devez la sivre pu près qu’tchieu. Et t’o à caus de tchieu, qu’o demandit le père Jules. Qu’en fésant vos tornaïes, v’z’et’s teurjour deux peur deux , |
Le soleil descendait, un soir sur la Coutère, le père Jules fatigué, s'en revenait chez lui son gilet sur l'épaule, sa casquette en arrière, parce qu'il avait fait chaud durant l'après-midi. La jument marchait toute seule en traînant sa charrette; elle s'en allait devant lui plus de cent mètres devant. Jules suivait tout doucement en regardant les champs de betteraves par dessus les buissons, tout en réfléchissant. Il se trouva deux gendarmes qui faisaient la tournée montés sur leur vélo à un tournant du chemin. Ils dirent au paysan : qu'avez vous dans la tête que vous laissez votre jument partir à l'abandon. Vous ne savez pas qu'une bête ne doit pas marcher toute seule. Et puis que vous devez la suivre plus près que ça. Est ce à cause de ça que demanda le père Jules qu'en faisant vos tournées, vous êtes toujours deux par deux ? |
source : https://www.vendee1.eu - Roger Normand – histoire en patois vendéen
Publication et traduction ALT JPB - 8-2024
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